Bonjour
Le blog LToutes est en sommeil. Il n'est plus actualisé mais les articles restent en ligne.
La vie, le travail, la famille... Tout cela nous a happées encore plus que le lamentable suspens sur la PMA pour toutes... Espérons que les promesses mille fois réitérées seront enfin tenues.
En attendant, nous saluons l'initiative de l'Association des journalistes lesbiennes, gays, bi•e•s et trans (AJL), dont la charte "Les Médias contre l'homophobie", signée entre autres par Le Monde, L'Equipe, Closer ou So Foot, vise à garantir "une couverture juste et respectueuse des thématiques LGBT" dans les médias. L'AJL publie aussi un "Kit à l'usage des rédactions" pour aider les médias à "traiter les thématiques LGBT avec justesse et dans le respect des personnes", et a créé les Out d'Or pour la visibilité LGBT. Bravo!
Bonne lecture à toutes.
Affichage des articles dont le libellé est visibilité. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est visibilité. Afficher tous les articles
mardi 30 avril 2019
mercredi 3 février 2010
L'espoir relancé pour les homos dans l'armée US
Les choses semblent enfin bouger dans le bon sens pour les gays et lesbiennes de l'armée américaine. Le nombre de renvois pour homosexualité a diminué de 30% en 2009, et le Pentagone étudie un plan d'abrogation de la loi "Don't Ask, Don't tell", à la demande du président Obama.
Environ 13.000 militaires américains ont été licenciés depuis l'adoption en 1993 de cette loi, selon l'association Servicemembers Legal Defense Network (SDLN). Visant initialement à protéger les gays et lesbiennes qui servent dans l'armée, la "DADT" interdit de révéler son homosexualité ou de poser des questions sur l'orientation sexuelle d'un militaire. Mais la loi du silence a finalement surtout fait le bonheur des homophobes.
L'armée américaine a encore renvoyé 428 militaires homosexuels -259 gays et 169 lesbiennes en 2009, même si l'on note que, pour la première année au pouvoir d'Obama, le nombre a baissé d'environ 30% par rapport à 2008, où l'on en était à 619 renvois (410 hommes et 209 femmes). La discrimination est encore aggravée pour les femmes, moins nombreuses dans l'armée mais proportionnellement davantage renvoyées pour homosexualité (cf LToutes: "L'armée US vire plus de lesbiennes que de gays", 09/10/2009): comme souvent, homophobie et misogynie font bon ménage.
Ce n'est pas la première fois que Barack Obama promet l'abandon de la loi DADT mais cette fois la machine semble lancée. "Cette année, je travaillerai avec le Congrès et notre armée pour abroger enfin la loi qui prive les homosexuels américains du droit de servir le pays qu'ils aiment parce qu'ils sont qui ils sont", a lancé le président dans son premier discours sur l'état de l'Union le 27 janvier.
Le chef des armées américaines s'est à son tour prononcé, "à titre personnel", pour la levée du tabou homosexuel dans l'armée. C'est "ce qu'il faut faire" pour mettre fin à une politique qui force des gens "à mentir sur qui ils sont pour pouvoir défendre leurs compatriotes", a estimé l'amiral Mike Mullen devant le Sénat.
Quant au ministre de la Défense Robert Gates, il a annoncé le lancement d'une étude d'un an sur les moyens de permettre aux gays et lesbiennes de servir dans l'armée sans cacher leur orientation sexuelle. Les associations LGBT applaudissent et attendent de voir: le processus d'abrogation du Don't Ask, Don't Tell, s'il aboutit, prendra du temps et devra surmonter de très fortes résistances, militaires et politiques.
Environ 13.000 militaires américains ont été licenciés depuis l'adoption en 1993 de cette loi, selon l'association Servicemembers Legal Defense Network (SDLN). Visant initialement à protéger les gays et lesbiennes qui servent dans l'armée, la "DADT" interdit de révéler son homosexualité ou de poser des questions sur l'orientation sexuelle d'un militaire. Mais la loi du silence a finalement surtout fait le bonheur des homophobes.
L'armée américaine a encore renvoyé 428 militaires homosexuels -259 gays et 169 lesbiennes en 2009, même si l'on note que, pour la première année au pouvoir d'Obama, le nombre a baissé d'environ 30% par rapport à 2008, où l'on en était à 619 renvois (410 hommes et 209 femmes). La discrimination est encore aggravée pour les femmes, moins nombreuses dans l'armée mais proportionnellement davantage renvoyées pour homosexualité (cf LToutes: "L'armée US vire plus de lesbiennes que de gays", 09/10/2009): comme souvent, homophobie et misogynie font bon ménage.
Ce n'est pas la première fois que Barack Obama promet l'abandon de la loi DADT mais cette fois la machine semble lancée. "Cette année, je travaillerai avec le Congrès et notre armée pour abroger enfin la loi qui prive les homosexuels américains du droit de servir le pays qu'ils aiment parce qu'ils sont qui ils sont", a lancé le président dans son premier discours sur l'état de l'Union le 27 janvier.
Le chef des armées américaines s'est à son tour prononcé, "à titre personnel", pour la levée du tabou homosexuel dans l'armée. C'est "ce qu'il faut faire" pour mettre fin à une politique qui force des gens "à mentir sur qui ils sont pour pouvoir défendre leurs compatriotes", a estimé l'amiral Mike Mullen devant le Sénat.
Quant au ministre de la Défense Robert Gates, il a annoncé le lancement d'une étude d'un an sur les moyens de permettre aux gays et lesbiennes de servir dans l'armée sans cacher leur orientation sexuelle. Les associations LGBT applaudissent et attendent de voir: le processus d'abrogation du Don't Ask, Don't Tell, s'il aboutit, prendra du temps et devra surmonter de très fortes résistances, militaires et politiques.
Publié par
LToutes
Libellés :
armée,
DADT,
don't ask don't tell,
Gates,
gay,
homosexualité,
homosexuels,
lesbienne,
loi,
Mullen,
obama,
usa,
visibilité
mercredi 29 juillet 2009
Les lesbiennes progressent dans les séries US
Avec 16 personnages réguliers de lesbiennes, gays, bisexuels et transsexuels, les séries des chaînes américaines du réseau hertzien sont deux fois plus gay-friendly en 2008-2009 que l'année précédente, d'après le rapport annuel de l'organisation GLAAD.
Résultat: 2,6% de tous les personnages sont homo, bi ou trans, alors que leur nombre baissait depuis trois ans. La très conservatrice Fox revient de loin puisqu'on n'y voyait aucun personnage LGBT l'an dernier mais qu'elle en compte cinq cette saison. C'est tout de même ABC qui fait la part la plus belle aux LGBT, pour la troisème année d'affilée.
Au contraire, les chaînes câblées tout public, pionnières avec les "Six Feet Under" et autres "L Word", si elles restent plus gay-friendly, HBO en tête, ne proposent plus que 32 personnages LGBT au lieu de 40. Restent les chaînes spécialisées Here! et Logo, qui comptent 39 personnages LGBT. Bref, pour voir des lesbiennes, il vaut mieux pouvoir se payer le câble.
Autres grandes tendances fortes des séries américaines: les lesbiennes y sont moins présentes que les gays, les homos de couleur plus nombreux que par le passé mais toujours sous-représentés, et les trans quasiment absent(e)s et exclusivement blanc(he)s.
Résultat: 2,6% de tous les personnages sont homo, bi ou trans, alors que leur nombre baissait depuis trois ans. La très conservatrice Fox revient de loin puisqu'on n'y voyait aucun personnage LGBT l'an dernier mais qu'elle en compte cinq cette saison. C'est tout de même ABC qui fait la part la plus belle aux LGBT, pour la troisème année d'affilée.
Au contraire, les chaînes câblées tout public, pionnières avec les "Six Feet Under" et autres "L Word", si elles restent plus gay-friendly, HBO en tête, ne proposent plus que 32 personnages LGBT au lieu de 40. Restent les chaînes spécialisées Here! et Logo, qui comptent 39 personnages LGBT. Bref, pour voir des lesbiennes, il vaut mieux pouvoir se payer le câble.
Autres grandes tendances fortes des séries américaines: les lesbiennes y sont moins présentes que les gays, les homos de couleur plus nombreux que par le passé mais toujours sous-représentés, et les trans quasiment absent(e)s et exclusivement blanc(he)s.
dimanche 26 juillet 2009
La Lesbienne invisible dit tout
La Lesbienne invisible est un acte militant sur le mode résolument comique: Océane Rose Marie, l'auteure et interprète de ce one woman show qui devrait revenir sur scène à la rentrée, s'est prêtée au jeu de l'interview pour LToutes.
- Lire aussi sur LToutes: "La lesbienne invisible qu'il faut voir" (14/0/2009)
- Dernières nouvelles: La Lesbienne invisible revient à partir du 12 novembre 2009, du jeudi au samedi, à 20h, au théâtre des Feux de la rampe (2, rue Saulnier, Paris IXe; M° Cadet ou Grands Boulevards).
- LToutes: Comment es-tu passée de la chanson (Oshen, The Frenchies) au spectacle comique?
- Océane Rose Marie: J'ai fait du théâtre pendant des années. Dans mon projet musical, j'ai toujours mélangé les choses poétiques et les choses comiques. J'avais ces deux côtés-là tout le temps. Avec Oshen, j'en avais marre de faire des choses comiques, parce que les chansons qui vous marquent sont
rarement comiques. Mon projet musical maintenant, c'est de faire des choses belles. Je ne veux pas choisir parce que je suis vraiment les deux. C'est autant moi les deux, mais j'ai besoin de séparer le côté poétique et le côté comique. Je mets la barre plus haut dans les deux domaines.
- LT: Pourquoi un one woman show?
- ORM: Par élimination. Je voulais faire de nouvelles expériences, être en scène. Je sais à quel point c'est compliqué de monter un spectacle à plusieurs, alors par élimination je me suis retrouvée seule en scène.
Ce qui est formidable avec le "one", c'est la liberté: on n'a pas de matos à trimballer! Quand on chante, il faut que chaque concert soit unique. En "one", c'est pareil. Il faut que ce soit un truc qui ne soit que ce soir, offrir un moment
privilégié. Le "one" est un exercice qui doit donner l'impression que rien n'est écrit, que tout est improvisé.
- LT: Comment t'est venue l'idée de La Lesbienne invisible (LLI), une fille féminine qu'on n'identifie pas forcément à une goudou?
- ORM: Je cherchais un sujet et je me suis dit: "tiens, je vais écrire ces histoires que j'ai vécues, les ouvrir aux autres". Si j'embrasse ma meuf dans un bar, il y a quatre mecs qui viennent nous brancher. L'autre soir, on était au Tango (boîte parisienne, ndlr) avec des potes. Au bout de quatre heures, une fille me demande: "Mais attends, t'es lesbienne?" Eh bien oui, il y en a des comme moi. Elle était perdue, la fille. Ce n'était pas malveillant, juste une histoire de clichés, de méconnaissance. J'ai vu qu'il y avait un truc à faire là-dessus. Il n'y avait aucun autre sujet sur lequel j'avais autant de choses à raconter avec un potentiel comique.
J'ai beaucoup lu pour écrire mon spectacle. J'ai constaté que les problématiques des livres et des essais d'universitaires étaient celles que j'avais intuitivement dégagées de mon expérience personnelle. La plupart des choses que j'évoque dans La Lesbienne invisible, je les ai vécues même si elles sont parfois extrapolées. Il y a quelques trucs que je n'ai pas vécus, que j'ai empruntés à des filles que je connais. Moi, je n'ai jamais subi aucune homophobie par exemple.
Le site de La Lesbienne invisible:
http://www.myspace.com/lalesbienneinvisible
- LT: C'est une démarche militante?
- ORM: Depuis que j'ai commencé ce projet, je suis devenue beaucoup plus militante. Par exemple, je tenais vraiment à ce qu'il y ait "lesbienne" dans le titre, c'est une question de visibilité, et ce n'est pas péjoratif. S'il y avait des affiches avec "lesbienne" partout dans le métro, ça me ferait kiffer!
"Lesbienne" et "invisible", ce sont deux termes qui vont souvent ensemble. Il y a encore beaucoup à faire sur la sexualité des femmes en général, et entre deux femmes, n'en parlons pas! Il y a encore beaucoup de boulot pour les lesbiennes.
Mais je ne suis pas pour les méthodes agressives, frontales, je préfère l'humour. Je ne déteste pas les hommes et je n'ai pas envie d'entrer dans ce cliché. Je joue la carte du divertissement.
Dans mon engagement, je trouve ça important de montrer quelqu'un qui est bien en tant que lesbienne. C'est important de dire qu'on peut être lesbienne et être super bien dans notre peau. C'est important pour des gamines de pouvoir s'identifier, qu'on leur donne une image positive.
Moi aussi, j'ai souffert de ne pas avoir assez de films, de spectacles qui parlaient de filles comme moi. Maintenant c'est un peu mieux. Quand on me dit que "LWord" n'est pas réaliste, je réponds que c'est juste une série, et comme dans toutes les séries, les filles sont toutes jolies, c'est tout!
- LT: A quel public pensais-tu en écrivant La Lesbienne invisible?
- ORM: Au début, c'était vraiment un spectacle pour les hétéros. Pour le moment, le public est essentiellement composé de lesbiennes, mais il y a des hétéros qui viennent. Il y a plein de sujets, comme l'allumeuse, la lesbienne refoulée ou Nathalie-le-grand-amour, dans lesquelles ils peuvent se retrouver, s'identifier. Tout le monde a connu des filles comme ça, les sorties en boîte, tout le monde a vécu une histoire d'amour ou s'est fait allumer.
Pour l'instant, que ce soient des hétéros hommes ou femmes, je n'ai que des bons retours, mais les lesbiennes ont un degré de lecture en plus parce qu'elles ont vécu un truc en plus, il y a de l'empathie. Des filles viennent me parler après le spectacle, elles me racontent des trucs terribles sur l'homophobie: j'hallucine.
- LT: Tu n'évoques pas des sujets comme l'homoparentalité ou la lesbophobie dans LLI
- ORM: L'homoparentalité est une question grave, qui n'est pas encore réglée, que je ne vois pas encore comment traiter de façon comique... mais
j'ai quelques idées. Le spectacle évolue. Il y a des choses que je trouve au fur et à mesure, des idées que j'ai virées, notamment sur l'adoption, alors que j'avais bossé dessus pendant des semaines. Pour l'instant, le spectacle fait une heure, mais quand je l'aurai bien en main il pourra durer un peu plus. On peaufine, les personnages sont vivants.
- LT: Tu n'as pas peur de renforcer les idées reçues sur les lesbiennes ou de te faire enfermer dans un personnage?
- ORM: Je n'ai pas peur qu'on interprète mal. J'ai l'impression que c'est suffisamment clair dans mon écriture, on ne peut pas se tromper sur mon intention sur un spectacle entier. Ma peur, c'est si on me demande de faire des formes courtes pour les médias, des formats genre trois minutes, où on isole un personnage.
Quant à m'enfermer... Pour Oshen, je me suis battue pour ne pas être cataloguée lesbienne, mais pour l'instant je vois les choses au fur et à mesure. J'essaie de faire exister ce projet. Si dans vingt ans je suis cataloguée comme la lesbienne de service, on verra. Pour le moment, je veux donner de la visibilité.
- LT: Qu'est-ce que ça t'a fait de jouer dans un ancien peep show des années 70 (le Théâtre du Bout) à Pigalle?
- ORM: Il ne manque plus que la barre à salope! Il m'a fallu un peu de temps pour m'habituer à cette configuration, à la scène toute petite au milieu du public, après une scène plus grande au début des représentations et en concert, mais j'aime bien cette salle -c'est tellement kitsch. Quand j'ai vu que la scène pouvait tourner, j'ai craqué! Je me suis dit: il faut l'utiliser. Il faut toujours utiliser l'espace. En septembre je jouerai dans une salle plus grande, mais je veux garder une salle où les gens peuvent vraiment te voir.
- LT: Tes projets?
- ORM: Continuer La Lesbienne invisible à la rentrée, à Paris et ensuite en province. Continuer les petites vidéos de La Lesbienne invisible, sortir des produits dérivés si ça marche: des T-shirts, un sextoy LLI par exemple! Je suis aussi en train d'enregistrer un troisième album d'Oshen pour
2010 mais je ferai une petite tournée à l'automne. Je n'en dirai pas plus pour l'instant.
- LT: C'est pas juste un truc pour draguer, ces histoires de lesbienne invisible?
- ORM: Je reçois quelques mails où des filles m'écrivent "J'aimerais te revoir, sur scène ou dans la vraie vie"... (Eclat de rire) Mais le but n'est pas de me taper des meufs!
- Lire aussi sur LToutes: "La lesbienne invisible qu'il faut voir" (14/0/2009)
- Dernières nouvelles: La Lesbienne invisible revient à partir du 12 novembre 2009, du jeudi au samedi, à 20h, au théâtre des Feux de la rampe (2, rue Saulnier, Paris IXe; M° Cadet ou Grands Boulevards).
- LToutes: Comment es-tu passée de la chanson (Oshen, The Frenchies) au spectacle comique?
- Océane Rose Marie: J'ai fait du théâtre pendant des années. Dans mon projet musical, j'ai toujours mélangé les choses poétiques et les choses comiques. J'avais ces deux côtés-là tout le temps. Avec Oshen, j'en avais marre de faire des choses comiques, parce que les chansons qui vous marquent sont
rarement comiques. Mon projet musical maintenant, c'est de faire des choses belles. Je ne veux pas choisir parce que je suis vraiment les deux. C'est autant moi les deux, mais j'ai besoin de séparer le côté poétique et le côté comique. Je mets la barre plus haut dans les deux domaines.
- LT: Pourquoi un one woman show?
- ORM: Par élimination. Je voulais faire de nouvelles expériences, être en scène. Je sais à quel point c'est compliqué de monter un spectacle à plusieurs, alors par élimination je me suis retrouvée seule en scène.
Ce qui est formidable avec le "one", c'est la liberté: on n'a pas de matos à trimballer! Quand on chante, il faut que chaque concert soit unique. En "one", c'est pareil. Il faut que ce soit un truc qui ne soit que ce soir, offrir un moment
privilégié. Le "one" est un exercice qui doit donner l'impression que rien n'est écrit, que tout est improvisé.
- LT: Comment t'est venue l'idée de La Lesbienne invisible (LLI), une fille féminine qu'on n'identifie pas forcément à une goudou?
- ORM: Je cherchais un sujet et je me suis dit: "tiens, je vais écrire ces histoires que j'ai vécues, les ouvrir aux autres". Si j'embrasse ma meuf dans un bar, il y a quatre mecs qui viennent nous brancher. L'autre soir, on était au Tango (boîte parisienne, ndlr) avec des potes. Au bout de quatre heures, une fille me demande: "Mais attends, t'es lesbienne?" Eh bien oui, il y en a des comme moi. Elle était perdue, la fille. Ce n'était pas malveillant, juste une histoire de clichés, de méconnaissance. J'ai vu qu'il y avait un truc à faire là-dessus. Il n'y avait aucun autre sujet sur lequel j'avais autant de choses à raconter avec un potentiel comique.
J'ai beaucoup lu pour écrire mon spectacle. J'ai constaté que les problématiques des livres et des essais d'universitaires étaient celles que j'avais intuitivement dégagées de mon expérience personnelle. La plupart des choses que j'évoque dans La Lesbienne invisible, je les ai vécues même si elles sont parfois extrapolées. Il y a quelques trucs que je n'ai pas vécus, que j'ai empruntés à des filles que je connais. Moi, je n'ai jamais subi aucune homophobie par exemple.
Le site de La Lesbienne invisible:
http://www.myspace.com/lalesbienneinvisible
- LT: C'est une démarche militante?
- ORM: Depuis que j'ai commencé ce projet, je suis devenue beaucoup plus militante. Par exemple, je tenais vraiment à ce qu'il y ait "lesbienne" dans le titre, c'est une question de visibilité, et ce n'est pas péjoratif. S'il y avait des affiches avec "lesbienne" partout dans le métro, ça me ferait kiffer!
"Lesbienne" et "invisible", ce sont deux termes qui vont souvent ensemble. Il y a encore beaucoup à faire sur la sexualité des femmes en général, et entre deux femmes, n'en parlons pas! Il y a encore beaucoup de boulot pour les lesbiennes.
Mais je ne suis pas pour les méthodes agressives, frontales, je préfère l'humour. Je ne déteste pas les hommes et je n'ai pas envie d'entrer dans ce cliché. Je joue la carte du divertissement.
Dans mon engagement, je trouve ça important de montrer quelqu'un qui est bien en tant que lesbienne. C'est important de dire qu'on peut être lesbienne et être super bien dans notre peau. C'est important pour des gamines de pouvoir s'identifier, qu'on leur donne une image positive.
Moi aussi, j'ai souffert de ne pas avoir assez de films, de spectacles qui parlaient de filles comme moi. Maintenant c'est un peu mieux. Quand on me dit que "LWord" n'est pas réaliste, je réponds que c'est juste une série, et comme dans toutes les séries, les filles sont toutes jolies, c'est tout!
- LT: A quel public pensais-tu en écrivant La Lesbienne invisible?
- ORM: Au début, c'était vraiment un spectacle pour les hétéros. Pour le moment, le public est essentiellement composé de lesbiennes, mais il y a des hétéros qui viennent. Il y a plein de sujets, comme l'allumeuse, la lesbienne refoulée ou Nathalie-le-grand-amour, dans lesquelles ils peuvent se retrouver, s'identifier. Tout le monde a connu des filles comme ça, les sorties en boîte, tout le monde a vécu une histoire d'amour ou s'est fait allumer.
Pour l'instant, que ce soient des hétéros hommes ou femmes, je n'ai que des bons retours, mais les lesbiennes ont un degré de lecture en plus parce qu'elles ont vécu un truc en plus, il y a de l'empathie. Des filles viennent me parler après le spectacle, elles me racontent des trucs terribles sur l'homophobie: j'hallucine.
- LT: Tu n'évoques pas des sujets comme l'homoparentalité ou la lesbophobie dans LLI
- ORM: L'homoparentalité est une question grave, qui n'est pas encore réglée, que je ne vois pas encore comment traiter de façon comique... mais
j'ai quelques idées. Le spectacle évolue. Il y a des choses que je trouve au fur et à mesure, des idées que j'ai virées, notamment sur l'adoption, alors que j'avais bossé dessus pendant des semaines. Pour l'instant, le spectacle fait une heure, mais quand je l'aurai bien en main il pourra durer un peu plus. On peaufine, les personnages sont vivants.
- LT: Tu n'as pas peur de renforcer les idées reçues sur les lesbiennes ou de te faire enfermer dans un personnage?
- ORM: Je n'ai pas peur qu'on interprète mal. J'ai l'impression que c'est suffisamment clair dans mon écriture, on ne peut pas se tromper sur mon intention sur un spectacle entier. Ma peur, c'est si on me demande de faire des formes courtes pour les médias, des formats genre trois minutes, où on isole un personnage.
Quant à m'enfermer... Pour Oshen, je me suis battue pour ne pas être cataloguée lesbienne, mais pour l'instant je vois les choses au fur et à mesure. J'essaie de faire exister ce projet. Si dans vingt ans je suis cataloguée comme la lesbienne de service, on verra. Pour le moment, je veux donner de la visibilité.
- LT: Qu'est-ce que ça t'a fait de jouer dans un ancien peep show des années 70 (le Théâtre du Bout) à Pigalle?
- ORM: Il ne manque plus que la barre à salope! Il m'a fallu un peu de temps pour m'habituer à cette configuration, à la scène toute petite au milieu du public, après une scène plus grande au début des représentations et en concert, mais j'aime bien cette salle -c'est tellement kitsch. Quand j'ai vu que la scène pouvait tourner, j'ai craqué! Je me suis dit: il faut l'utiliser. Il faut toujours utiliser l'espace. En septembre je jouerai dans une salle plus grande, mais je veux garder une salle où les gens peuvent vraiment te voir.
- LT: Tes projets?
- ORM: Continuer La Lesbienne invisible à la rentrée, à Paris et ensuite en province. Continuer les petites vidéos de La Lesbienne invisible, sortir des produits dérivés si ça marche: des T-shirts, un sextoy LLI par exemple! Je suis aussi en train d'enregistrer un troisième album d'Oshen pour
2010 mais je ferai une petite tournée à l'automne. Je n'en dirai pas plus pour l'instant.
- LT: C'est pas juste un truc pour draguer, ces histoires de lesbienne invisible?
- ORM: Je reçois quelques mails où des filles m'écrivent "J'aimerais te revoir, sur scène ou dans la vraie vie"... (Eclat de rire) Mais le but n'est pas de me taper des meufs!
Publié par
LToutes
Libellés :
homosexualité,
interview,
lesbienne,
lesbienne invisible,
lli,
océane rose marie,
Oshen,
spectacle,
visibilité
mardi 14 juillet 2009
La Lesbienne invisible qu'il faut voir
Dernières nouvelles: La Lesbienne invisible revient à partir du 17 septembre au théâtre parisien Les Feux de la rampe, du jeudi au samedi, à 20h.
Rien à faire, avec sa jupe et son rouge à lèvres,
Océane Rose Marie ne convainc, ni les lesbiennes, ni les hétéros qu'elle aime les filles: c'est la "Lesbienne invisible".
Elle fera ses gammes, du club de foot féminin de son adolescence où les vraies dures ne veulent pas l'homologuer à la fébrilité sexuelle post-"L Word", en passant par la meilleure copine vexée de ne pas être convoitée, les gouines hyperbranchées en boîte, une star de la chanson française dont elle ne taira que le nom, et Nathalie, ah, Nathalie, l'amour de sa vie, ou presque.
"Mais attends, t'es lesbienne? C'est pas possible!" "Mais si tu aimes la pénétration, pourquoi tu te fais pas des mecs?" "Tu n'es pas si laide, tu peux te trouver un garçon"... Tous les clichés défilent dans la vie d'Océane Rose Marie, pour une heure d'un one woman show rythmé, où l'on passe du sourire à la franche rigolade.
Tour à tour allumeuse, refoulée, branchouille, amoureuse ou prédatrice sexuelle, Océane Rose Marie rappelle forcément quelqu'un ou une situation qu'on a connus. Homo ou hétéro, femme ou homme, "tout le monde peut s'identifier à elle, ou a rencontré un jour les filles qu'elle croise", explique-t-elle dans un entretien à LToutes (voir "La Lesbienne invisible dit tout", 26/07/2009).
Le succès est au rendez-vous pour la Lesbienne invisible -LLI pour les intimes- puisque même les dates rajoutées jusqu'au 16 juillet 2009 affichent complet. Il faudra donc attendre la rentrée pour retrouver Océane Rose Marie, à Paris puis, on l'espère de tout coeur, en province.
La Lesbienne invisible:
http://www.myspace.com/lalesbienneinvisible
Rien à faire, avec sa jupe et son rouge à lèvres,
Océane Rose Marie ne convainc, ni les lesbiennes, ni les hétéros qu'elle aime les filles: c'est la "Lesbienne invisible".
Elle fera ses gammes, du club de foot féminin de son adolescence où les vraies dures ne veulent pas l'homologuer à la fébrilité sexuelle post-"L Word", en passant par la meilleure copine vexée de ne pas être convoitée, les gouines hyperbranchées en boîte, une star de la chanson française dont elle ne taira que le nom, et Nathalie, ah, Nathalie, l'amour de sa vie, ou presque.
"Mais attends, t'es lesbienne? C'est pas possible!" "Mais si tu aimes la pénétration, pourquoi tu te fais pas des mecs?" "Tu n'es pas si laide, tu peux te trouver un garçon"... Tous les clichés défilent dans la vie d'Océane Rose Marie, pour une heure d'un one woman show rythmé, où l'on passe du sourire à la franche rigolade.
Tour à tour allumeuse, refoulée, branchouille, amoureuse ou prédatrice sexuelle, Océane Rose Marie rappelle forcément quelqu'un ou une situation qu'on a connus. Homo ou hétéro, femme ou homme, "tout le monde peut s'identifier à elle, ou a rencontré un jour les filles qu'elle croise", explique-t-elle dans un entretien à LToutes (voir "La Lesbienne invisible dit tout", 26/07/2009).
Le succès est au rendez-vous pour la Lesbienne invisible -LLI pour les intimes- puisque même les dates rajoutées jusqu'au 16 juillet 2009 affichent complet. Il faudra donc attendre la rentrée pour retrouver Océane Rose Marie, à Paris puis, on l'espère de tout coeur, en province.
La Lesbienne invisible:
http://www.myspace.com/lalesbienneinvisible
Publié par
LToutes
Libellés :
homosexualité,
lesbienne,
lesbienne invisible,
océane rose marie,
Oshen,
spectacle,
visibilité
jeudi 14 mai 2009
Homophobie: 2008 mitigee, la lesbophobie en lumiere
Juste avant la Journée internationale contre l'homophobie le 17 mai 2009, SOS Homophobie tire le bilan d'une année 2008 "en demi-teinte", avec "de réelles avancées dans certaines politiques de lutte contre l'homophobie" mais "aussi une stagnation dans la mise en place d'actions positives sur des aspects pourtant préoccupants" comme l'homophobie -et surtout la lesbophobie- au travail.
A noter, le travail important réalisé par SOS Homophobie sur la lesbophobie, longtemps ignorée mais qui représente tout de même un cinquième des témoignages apportés à l'association. Sexisme et homophobie, c'est la double peine pour les lesbiennes, qui témoignent de brimades, discrimination au travail, insultes, agressions physiques, voire viols (LToutes reviendra plus en détail sur ce rapport aux enseignements passionnants).
Plus généralement, l'association constate dans son rapport annuel -qui existe depuis 1997- des résultats mitigés sur les deux axes prioritaires qu'elle s'était fixés: l'homophobie chez les jeunes et dans le travail. Pour les jeunes, la situation a enfin progressé mais les autorités ne doivent pas "s'endormir sur leurs lauriers", estime l'association, tandis que pour le travail, la situation ne change guère et les grandes déclarations sont plus nombreuses que les actes. "Si le combat pour la visibilité des homosexuel-le-s semble bien engagé, celui de la visibilité de l'homophobie reste d'actualité."
"Si l'homosexualité semble globalement un peu mieux acceptée dans la société, ce phénomène semble s'inverser chez les jeunes", constate SOS Homophobie, qui s'inquiète d'un éventuel "retour en force de la haine" quand ces adolescents seront adultes.
Après des années de sourde oreille, en 2008, les ministères de la Santé et de l'Education nationale ainsi que des collectivités locales ont enfin mis en place des politiques et pris des positions claires sur l'"urgence de prévenir l'homophobie chez les jeunes", mais les autorités doivent "maintenir ou renforcer les actions positives engagées", estiment les rapporteurs.
En ce qui concerne l'homophobie au travail, cas le plus fréquent parmi ceux qui sont soumis à SOS Homophobie, "force est de constater que la loi n'a pas toujours d'impact significatif sur les délits", déplore l'association. "La modification du droit du travail ne semble pas avoir fait régresser les agressions et discriminations en raison de l'orientation sexuelle dans le milieu professionnel" et par rapport à ses voisins européens "la France semble creuser son retard".
"En 2008, nous avons constaté une quasi-absence de programmes et de politiques allant dans ce sens, que ce soit de la part des entreprises, des syndicats ou des pouvoirs publics", précise SOS Homophobie. "Si l'on peut entendre de belles prises de position sur la lutte contre toutes les discriminations (...), les initiatives concrètes restent sporadiques". "On ne voit apparaître
que des 'mesurettes', essentiellement centrées sur les droits des pacsés et tournant radicalement le dos à la lutte contre l'homophobie."
L'association impute cette situation au "manque de visibilité des actes violents ou discriminatoires envers les homosexuel-le-s dans le monde du travail". Pression sur l'emploi, tabou, manque de relais: "si des enquêtes démontrent que ces actes sont commis chaque jour dans les entreprises et les administrations françaises, les cas qui parviennent aux directions des ressources humaines ou aux délégués syndicaux demeurent extrêmement rares". Du coup, le "déni de l'homophobie au travail" domine, malgré les recommandations de la HALDE (Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité) aux entreprises.
SOS Homophobie en conclut que "si le combat pour la visibilité des homosexuel-le-s semble bien engagé, celui de la visibilité de l'homophobie reste d'actualité". C'est encore plus vrai pour la lesbophobie, constate les rapporteurs: "trop souvent, l’homosexualité féminine, et les violences et discriminations que subissent les lesbiennes, sont passées sous silence".
Publié par
LToutes
Libellés :
2008,
bilan,
halde,
homophobie,
homosexualité,
jeunes,
lesbienne,
lesbophobie,
orientation sexuelle,
rapport,
scolaire,
sos homophobie,
travail,
visibilité
dimanche 25 janvier 2009
Sarkozy à Karoutchi: "tu viens avec ton compagnon"
"Je suis d'une sérénité totale. Pas de choses à cacher", a déclaré dimanche 25 janvier 2009 sur TF1 Roger Karoutchi, premier ministre en exercice à faire son "coming out" en France. Lors de l'émission "sept à huit", le ministre UMP des Relations avec le Parlement a expliqué avoir eu le soutien du président de la République dans sa démarche.
D'ailleurs, Nicolas Sarkozy était au courant de son homosexualité depuis longtemps. Roger Karoutchi a ainsi raconté comment celui qui était alors ministre de l'Intérieur l'avait invité à passer un week-end chez lui au Pyla un été: "tu cesses de faire l'andouille. Tu viens naturellement avec ton compagnon", lui avait alors lancé Nicolas Sarkozy. "Ce jour-là, j'étais un peu scotché", a confessé le ministre.
Depuis lors, "à chaque déjeuner, à chaque dîner auquel il m'invite", il "me fait des drames si j'envisage de venir seul". Et "le 14 juillet 2008, j'étais un peu scotché de voir le président de la République présenter mon compagnon à tous les chefs d'Etat et de gouvernement étrangers" invités à Paris pour l'occasion et "dire très tranquillement: 'c'est le compagnon de Roger'".
Roger Karoutchi avait d'ailleurs informé en septembre dernier le chef de l'Etat de son intention de faire son "coming out". Nicolas Sarkozy lui avait répondu selon lui: "tu fais l'interview, tu es mon ami. Tu ne fais pas l'interview, tu es mon ami".
Désormais, "je souhaite que les gens me jugent et continuent de me juger sur mon job", a déclaré le candidat à la candidature UMP aux élections régionales en Ile-de-France. "Ma vie n'a rien d'extravagant (...) Je vis avec un compagnon. Point (...) Je ne juge pas de la vie des autres. Je ne veux pas qu'on juge la mienne", a-t-il poursuivi. "Je n'en tire aucune gloire. Je n'en tire aucune honte".
Accusé par ses détracteurs d'instrumentaliser son homosexualité pour marquer des points dans la campagne interne face à l'autre candidate UMP, Valérie Pécresse, Roger Karoutchi a répliqué que ceux qui le critiquent "avaient une tendance naturelle à en parler à (s)a place (...) On va admettre que ce soit naturel que ce soit moi qui en parle".
Est-il favorable au droit à l'adoption pour les homosexuels? Là, la prudence de l'homme politique fait son retour: "je n'ai pas d'avis en la matière", a-t-il assuré. Il n'a personnellement pas envie d'adopter un enfant: "je ne suis pas dans cette situation-là".
D'ailleurs, Nicolas Sarkozy était au courant de son homosexualité depuis longtemps. Roger Karoutchi a ainsi raconté comment celui qui était alors ministre de l'Intérieur l'avait invité à passer un week-end chez lui au Pyla un été: "tu cesses de faire l'andouille. Tu viens naturellement avec ton compagnon", lui avait alors lancé Nicolas Sarkozy. "Ce jour-là, j'étais un peu scotché", a confessé le ministre.
Depuis lors, "à chaque déjeuner, à chaque dîner auquel il m'invite", il "me fait des drames si j'envisage de venir seul". Et "le 14 juillet 2008, j'étais un peu scotché de voir le président de la République présenter mon compagnon à tous les chefs d'Etat et de gouvernement étrangers" invités à Paris pour l'occasion et "dire très tranquillement: 'c'est le compagnon de Roger'".
Roger Karoutchi avait d'ailleurs informé en septembre dernier le chef de l'Etat de son intention de faire son "coming out". Nicolas Sarkozy lui avait répondu selon lui: "tu fais l'interview, tu es mon ami. Tu ne fais pas l'interview, tu es mon ami".
Désormais, "je souhaite que les gens me jugent et continuent de me juger sur mon job", a déclaré le candidat à la candidature UMP aux élections régionales en Ile-de-France. "Ma vie n'a rien d'extravagant (...) Je vis avec un compagnon. Point (...) Je ne juge pas de la vie des autres. Je ne veux pas qu'on juge la mienne", a-t-il poursuivi. "Je n'en tire aucune gloire. Je n'en tire aucune honte".
Accusé par ses détracteurs d'instrumentaliser son homosexualité pour marquer des points dans la campagne interne face à l'autre candidate UMP, Valérie Pécresse, Roger Karoutchi a répliqué que ceux qui le critiquent "avaient une tendance naturelle à en parler à (s)a place (...) On va admettre que ce soit naturel que ce soit moi qui en parle".
Est-il favorable au droit à l'adoption pour les homosexuels? Là, la prudence de l'homme politique fait son retour: "je n'ai pas d'avis en la matière", a-t-il assuré. Il n'a personnellement pas envie d'adopter un enfant: "je ne suis pas dans cette situation-là".
Publié par
LToutes
Libellés :
coming-out,
delanoe,
gay,
girard,
homosexualite,
homosexualité,
homosexuel,
jean-luc romero,
karoutchi,
lesbienne,
LGBT,
politique,
visibilité
samedi 24 janvier 2009
Roger Karoutchi: un coming-out très politique
Mais qu'est-ce qui fait sortir Roger Karoutchi du placard? A 57 ans, le secrétaire d'Etat aux Relations avec le Parlement est le premier ministre français à évoquer publiquement son homosexualité. "J'ai un compagnon et je suis heureux avec lui. Comme je suis bien, je ne vois pas pourquoi il faudrait que je le cache", déclare-t-il dans un communiqué.
Le ministre fait ses confidences au magazine de mode "L'Optimum" en kiosque ce 24 janvier 2009, participera à l'émission "Sept à huit" de TF1 ce dimanche 25 janvier, et mentionne le sujet dans un essai à paraître début février.
Roger Karoutchi vient-il de trouver le bonheur en amour et veut-il que tous les Français le sachent? Ou a-t-il soudain pensé que son exemple pourrait illuminer les vies de jeunes homosexuel(le)s?
On ne le saura pas. Mais comme Bertrand Delanoë, Roger Karoutchi rend son homosexualité publique avant des élections. Le sénateur socialiste et futur maire de Paris lorgnait déjà sur la capitale quand il a déclaré en 1998 "Je suis homosexuel". Roger Karoutchi, lui, est ministre et conseiller régional d'Ile-de-France, et surtout il se verrait bien tête de liste UMP aux élections régionales d'Ile-de-France en 2010. Pour cela, il devra éliminer Valérie Pécresse, ministre de l'Enseignement supérieur mariée et mère de trois enfants, aux primaires franciliennes prévues les 22 et 23 mars 2009. De là à penser que ce coming-out vise avant tout à déminer le terrain avant le scrutin...
D'autres politiques ont évoqué leur homosexualité: feu le sénateur-maire socialiste de Pau André Labarrère n'en faisait pas secret et l'a dit en 1998; le conseiller municipal UDF Philippe Meynard l'a révélé publiquement en 1999 et est devenu maire de Barsac en Gironde en 2004, l'adjoint socialiste à la culture de Paris Christophe Girard a écrit en 2006 qu'il était "homosexuel et père"; et l'ex-conseiller général RPR Jean-Luc Romero a été outé en 2000 puis en a parlé.
Mais force est de constater que les coming-out politiques relèvent plus souvent de la stratégie électorale que du militantisme LGBT. A quand les politiques vraiment décomplexés sur leur homosexualité? Et aussi, à quand les lesbiennes déclarées en politique? Car s'il y a eu d'hommes politiques ouvertement gay, chez les femmes c'et le néant. La visibilité est cruciale dans le combat pour l'égalité.
Le ministre fait ses confidences au magazine de mode "L'Optimum" en kiosque ce 24 janvier 2009, participera à l'émission "Sept à huit" de TF1 ce dimanche 25 janvier, et mentionne le sujet dans un essai à paraître début février.
Roger Karoutchi vient-il de trouver le bonheur en amour et veut-il que tous les Français le sachent? Ou a-t-il soudain pensé que son exemple pourrait illuminer les vies de jeunes homosexuel(le)s?
On ne le saura pas. Mais comme Bertrand Delanoë, Roger Karoutchi rend son homosexualité publique avant des élections. Le sénateur socialiste et futur maire de Paris lorgnait déjà sur la capitale quand il a déclaré en 1998 "Je suis homosexuel". Roger Karoutchi, lui, est ministre et conseiller régional d'Ile-de-France, et surtout il se verrait bien tête de liste UMP aux élections régionales d'Ile-de-France en 2010. Pour cela, il devra éliminer Valérie Pécresse, ministre de l'Enseignement supérieur mariée et mère de trois enfants, aux primaires franciliennes prévues les 22 et 23 mars 2009. De là à penser que ce coming-out vise avant tout à déminer le terrain avant le scrutin...
D'autres politiques ont évoqué leur homosexualité: feu le sénateur-maire socialiste de Pau André Labarrère n'en faisait pas secret et l'a dit en 1998; le conseiller municipal UDF Philippe Meynard l'a révélé publiquement en 1999 et est devenu maire de Barsac en Gironde en 2004, l'adjoint socialiste à la culture de Paris Christophe Girard a écrit en 2006 qu'il était "homosexuel et père"; et l'ex-conseiller général RPR Jean-Luc Romero a été outé en 2000 puis en a parlé.
Mais force est de constater que les coming-out politiques relèvent plus souvent de la stratégie électorale que du militantisme LGBT. A quand les politiques vraiment décomplexés sur leur homosexualité? Et aussi, à quand les lesbiennes déclarées en politique? Car s'il y a eu d'hommes politiques ouvertement gay, chez les femmes c'et le néant. La visibilité est cruciale dans le combat pour l'égalité.
Publié par
LToutes
Libellés :
coming-out,
delanoe,
gay,
girard,
homosexualite,
homosexualité,
homosexuel,
jean-luc romero,
karoutchi,
lesbienne,
LGBT,
politique,
visibilité
Inscription à :
Articles (Atom)