La Cour d’Appel de Montpellier a condamné mercredi 21 janvier l'agresseur de Julie, lesbienne de 24 ans, à trois mois de prison avec sursis, à 1.500 euros de dommages et intérêts et à 600 euros de remboursement d'honoraires d’avocat. Le caractère lesbophobe de l'agression a été retenu par le juge.
Le "Collectif contre l’homophobie Montpellier" a "pris acte" dans un communiqué de cette décision, qui vient contredire le jugement de première instance. "En ayant le courage de témoigner à visage découvert, Julie a incarné la double discrimination que subissent en silence de nombreuses femmes: le sexisme et la lesbophobie", souligne son président Hussein Bourgi.
Le 1er avril 2008 à Montpellier, Julie avait été violemment agressée dans la rue par un de ses voisins. Il lui avait porté de violents coups de poings et de pieds à la tête accompagnés de propos lesbophobes avant de prendre la fuite. Bilan: un visage tuméfié et trois semaines d’arrêt de travail.
Le 18 avril 2008, le Tribunal Correctionnel de Montpellier avait pourtant relaxé l'agresseur, grâce à un alibi si douteux que le parquet avait immédiatement interjeté appel.
En appel, Me Luc Abratkiewicz, l’avocat de Julie, a démonté cet alibi, qui reposait sur le témoignage d’amis, affirmant qu’il regardait un match de football chez eux au moment de l'agression. Or, après vérification, ces amis n’avaient pas de décodeur permettant de capter la chaîne diffusant le match de football en question...
L’avocat général de la Cour d’appel avait requis une condamnation de principe "suffisamment forte", en laissant le soin à la juridiction de la fixer.
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