menu haut

vendredi 21 mai 2010

Malawi: 14 ans de prison pour un couple gay


Au Malawi, les homos, on les enferme. Pour 14 ans, avec travaux forcés. Un couple gay vient d'écoper de la peine maximum pour homosexualité dans ce pays du sud de l'Afrique. Tiwonge Chimbalanga, 26 ans, et Steven Monjeza, 20 ans, reconnus coupables de conduite contre nature et indécente, ont regagné la prison sous les injures de la foule. Le couple avait été arrêté fin décembre après une fête de "mariage" symbolique.

Le juge leur a expliqué qu'il leur infligeait "une sentence effrayante pour que l'opinion publique soit protégée de gens comme vous et que nous ne soyons pas tentés de suivre cet exemple horrible", selon le site malawi indépendant Nyasa Times, qui précise que le couple veut faire appel. "Le Malawi n'est pas prêt à voir ses fils se marier avec ses fils", a insisté le magistrat.

Plusieurs pays ont protesté contre le verdict. Pour la France, "des décisions de cette nature (...) justifient la mobilisation internationale contre les violations graves des droits de l'Homme fondées sur l'orientation sexuelle". Washington a dénoncé "un recul pour la protection des droits de l'Homme au Malawi".

Le gouvernement britannique a fustigé "la violation" des droits de l'Homme dont sont victimes Tiwonge Chimbalanga et Steven Monjeza, et s'est dit "très inquiet des allégations de mauvais traitements pendant leur détention par la police".

"Le Royaume-Uni juge que les droits de l'Homme s'appliquent à tous quelle que soit leur orientation sexuelle et leur identité de genre" et "continuera à faire pression sur le gouvernement du Mali sur cette question", prévient Londres, en glissant une allusion au "partenariat fort" avec le Malawi, lequel dépend beaucoup de l'aide britannique.

Amnesty International appelle à la libération immédiate de Tiwonge Chimbalanga et Steven Monjeza et accuse le Malawi de violer des traités sur le respect des droits humains qu'il a ratifiés. Le couple "aurait été soumis à la torture et d'autres mauvais traitements", selon Amnesty, "ils ont dit à leurs avocats qu'ils avaient été frappés par la police".

1 commentaire:

LToutes se réserve la possiblité de supprimer des commentaires injurieux ou diffamatoires. Merci de nous les signaler si nécessaire