La Marche des Fiertés LGBT 2009 a rassemblé entre 200.000 (selon la police, qui a aussi évoqué plus tard 500.000) et 700.000 lesbiennes, gays, bisexuels, transsexuels et leurs amis samedi 27 juin à Paris (voir nos photos). Avec une guest-star surprise: Liza Minelli.
Quarante ans après la naissance du mouvement d'émancipation gay dans les émeutes de Stonewall à New York, la parade était placée sous le double signe de l'anniversaire et de l'avenir, de la fête et de la revendication politique et citoyenne, avec pour mot d'ordre "1969–2009: Fier-e-s de nos luttes, à quand l’égalité réelle?"
Marraine imprévue de l'ex-Gay Pride, Liza Minelli a profité de ce qu'elle venait se produire à Paris pour donner le coup d'envoi de la manifestation, le poing levé, aux côtés d'un Bertrand Delanoë visiblement aux anges.
Les dizaines de chars colorés ont défilé de Montparnasse à la Bastille sous un soleil complice des torses nus et des corps bariolés dansant sur les rythmes pop ou technos des sonos saturées. L'ambiance et les rires n'ont pas éclipsé pour autant les revendications portées par les participants: reconnaissance de l'homoparentalité, lutte contre la lesbophobie et la discrimination des LGBT au travail, statut des trans, mariage homosexuel...
Seul à-coup dans le parcours: le blocage, comme l'an dernier, du char de GayLib par les Panthères roses, qui jugent incompatible la lutte pour l'égalité des droits LGBT et l'affiliation du mouvement à la très peu homophile UMP du président Sarkozy.
Des militants du groupe se sont assis devant le char dont la sono poussée à fond peinait à couvrir les sifflets, au grand dam d'Hervé Gasteau, vice-président de GayLib, qui, interrogé par LToutes, a souligné l'importance pour lui d'oeuvrer au sein même du parti au pouvoir. "Y a du travail à faire, on le fait", a-t-il expliqué.
Chez les Verts, ardents avocats des droits LGBT, la responsable de la commission féminisme a rappelé que l'autorisation de participer au défilé était donnée par la cinquantaine d'associations membres de l'Inter LGBT (dont les Verts). "A partir du moment où l'organisation de la manifestation a accepté GayLib, ce n'est pas à nous de dire oui ou non", a déclaré Arlette Zylberg à LToutes. Et d'ajouter qu'"il y a du travail à faire à l'UMP" pour l'égalité des droits LGBT, alors si des sympathisants de droite veulent s'y atteler, "qu'ils y aillent! Qu'ils y aillent!"
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