
Interdite, l'homosexualité est aussi tabou dans une société conservatrice. Pas facile, dans ces conditions, de vivre sa vie de lesbienne, bisexuelle ou transsexuelle, malgré l'émergence depuis trois ans d'une communauté.
Pour la première fois dans le monde arabe, "Bareed Mista3jil" ("courrier urgent") un ouvrage édité par l'association LGBT Meem, publie les témoignages -anonymes- de 41 de ces femmes vivant à Beyrouth. Elles racontent la difficuté de concilier religion et hompsexualité, leur coming out, les relations avec leur famille ou les discriminations qu'elles subissent.
"Ma mère pense toujours que je suis lesbienne parce que mon père était mort et que je n'avais donc pas eu de modèle mâle. D'une certain façon, ça l'aide à m'accepter. Les gens semblent trouver plus simple d'accepter l'homosexualité quand ils peuvent lui donner une raison", raconte ainsi l'une d'elle.

Parfois, la religion peut aussi être une arme de tolérance. "Ma mère est une musulmane dévote. Elle croit tellement en dieu qu'elle se soumet à tout parce que c'est Sa volonté. Alors elle n'a pas remis en cause mon homosexualité (...) Mon père a eu la même réaction: "nous ne pouvons modifier la volonté de dieu" (...) Lorsqu'ils en ont discuté entre eux, ils ont estimé que vivre un mensonge était un plus grand péché que ma sexualité. Ils m'ont dit qu'il valait mieux être honnête avec moi même qu'être hypocrite".
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