Le président du Burundi a promulgué "en secret" le 22 avril 2009 la loi faisant des pratiques homosexuelles un crime passible de jusqu'à deux ans de prison, selon une déclaration publiée samedi par Human Rights Watch et 62 autres organisations burundaises, africaines et internationales de défense des droits humains.
Cette criminalisation "viole des droits humains fondamentaux et devrait être révisée immédiatement", écrivent les associations, s'inquiétant des conséquences sur la lutte contre le VIH/SIDA et rappelant que le Sénat avait rejeté le projet de loi adopté fin 2008 par l'Assemblée nationale. En cas de désaccord entre les deux chambres du Parlement, explique HRW, c'est l'avis de la chambre basse qui l'emporte. Et le président burundais est resté sourd aux appels de diplomates internationaux.
Le président Pierre Nkurunziza "avait auparavant affiché son hostilité envers les lesbiennes, gays, bisexuels et transsexuels en déclarant à la télévision burundaise en janvier que l'homosexualité était une 'malédiction'", selon HRW. "C'est un grave recul pour le Burundi d'avoir légalisé la discrimination", a estimé dans un communiqué Scott Long, directeur du Programme sur les droits des lesbiennes, gays, bisexuels et transsexuels (LGBT) chez Human Rights Watch. "Le gouvernement a justifié cette répression en évoquant la 'coutume' et la 'culture' mais aucune justification ne peut priver une catégorie de Burundais de ses droits fondamentaux".
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
LToutes se réserve la possiblité de supprimer des commentaires injurieux ou diffamatoires. Merci de nous les signaler si nécessaire