La Grande-Bretagne a accordé l'asile à une lesbienne iranienne, menacée de mort dans son pays. Pegah Emambakhsh, 42 ans, a été autorisée mercredi 11 février à rester en Grande-Bretagne à l'issue de près de quatre ans de combat.
Elle s'était enfuie en 2005 d'Iran, alors que sa partenaire avait été arrêtée, torturée et condamnée à mort par lapidation. Son père avait aussi été arrêté et torturé pour le forcer à dire où elle avait trouvé refuge.
Sa demande d'asile avait d'abord été rejetée par la Grande-Bretagne et elle a failli être expulsée en 2007, alors que son retour en Iran aurait signifié la mort pour elle.
Dans un communiqué, l'organisation de défense des homosexuels iraniens, IRanian Queer Railroad (IRQR), qui défend Pegah Emambakhsh depuis 2006, a salué une "fantastique nouvelle". "Nous nous souvenons du jour où les autorités britanniques ont décidé de la renvoyer en Iran. Des centaines de personnes ont manifesté contre cette décision inhumaine", rappelle-t-elle.
"Je n'arrive pas à y croire", a déclaré Pegah Emambakhsh lors d'une conversation téléphonique, selon IRQR. "Il y a quelques heures, j'ai reçu un appel téléphonique de mon avocat qui me disait qu'on m'avait accordé le statut de réfugiée", a-t-elle expliqué. "Je doit rencontrer mon avocat demain, et je vais devoir lire les documents plusieurs fois avant d'être vraiment sûre d'être libre, maintenant". IRQR espère que la Grande-Bretagne prendra des décisions similaires pour les autres homosexuels iraniens qui lui ont demandé l'asile.
En France, l'Association pour la reconnaissance des droits des personnes homosexuelles et transsexuelles à l'immigration et au séjour (Ardhis) et le Réseau éducation sans frontières (RESF) de Paris ont annoncé jeudi 12 février que Saad, un demandeur d'asile homosexuel égyptien, avait été libéré du centre de rétention administrative (CRA) du Mesnil-Amelot "pour raisons de santé". Il risque toujours d'être expulsé alors qu'il a demandé à la France l'asile en raison de son orientation sexuelle.
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