Environ 5.000 personnes ont déjà signé la pétition lancée le 10 juillet 2008 pour l'abandon du nouveau fichier informatique du ministère de l'Intérieur, et six organisations syndicales et des droits de l'Homme vont demander au Conseil d'Etat d'invalider l'acte de naissance d'EDVIGE.
Jean-Luc Romero, premier homme politique français à avoir rendu publique sa séropositivité en 2002, a annoncé de son côté dimanche qu'il saisirait dès mardi 15 juillet le Conseil national du SIDA (CNS) dont il fait partie, et qu'il étudierait avec son association Elus locaux contre le SIDA (ELCS) l'éventualité d'un recours devant la HALDE (Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité; voir aussi l'article de LToutes sur le PACS). Et de donner son sentiment sur l'affaire EDVIGE: "Lamentable, discriminatoire et liberticide."
Le ministère de l'Intérieur a reconnu dans un courrier adressé à Têtu qu'EDVIGE serait utilisé pour ficher les militants.
La Ligue des droits de l'Homme (LDH), le Syndicat de la magistrature (SM), celui des avocats de France (SAF), la CGT, la FSU et Solidaires devaient déposer prochainement devant la plus haute juridiction administrative de France un recours contre le décret du 27 juin 2008 "portant création d'un traitement automatisé de données à caractère personnel dénommé 'EDVIGE'", publié au Journal officiel le 1er juillet. Le recours doit être déposé dans les deux mois.
La LDH dénonce notamment "la redoutable extension du fichage politico-policier des citoyens", le SM souligne qu'EDVIGE vise "toute personne présentant un risque de contestation de l’ordre établi" et la FSU fait le lien "mineurs, syndicalistes: tous suspects". L'association homosexuelle du monde du travail L'Autre cercle juge l'instauration du fichier "purement et simplement inacceptable" et menace aussi de déposer un recours devant le Conseil d'Etat, la plus haute juridiction administrative en France.
Mais pourquoi cette obsession du gouvernement à mettre tout le monde en fiches?
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