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mercredi 19 octobre 2011

Emeute lesbophobe dans une école belge



Depuis le 12 octobre, Eliane, sous-directrice de l'Institut des Filles de Marie, une école catholique de Bruxelles (Belgique), vit l'enfer. Accusée d'avoir obligé des élèves à se déshabiller après un vol, elle a été la cible d'une véritable émeute lesbophobe dans l'enceinte de l'établissement. Selon le quotidien belge "Le Soir", le directeur de l'institut Paul Straetmans a porté plainte pour homophobie, harcèlement et atteinte à la vie privée, et dénonce une manipulation des élèves.

Les faits ont débuté avec le vol de 200 euros dans le vestiaire des filles pendant un cours de gym d'élèves de 5e professionnelle. Ayant constaté le vol, la professeure de sport appelle la sous-directrice. Selon "Le Soir", les élèves demandent alors aux deux femmes de les fouiller elles-mêmes pour identifier le voleur. "Les élèves voulaient absolument qu’on les fouille. On leur a expliqué qu’on n’avait pas l’autorité nécessaire mais elles ont insisté, raconte Eliane au quotidien. On leur a donc fait signer une décharge et, une fois le butin retrouvé (dans une chaussette d'une élève, NDLR), je suis remontée dans mon bureau et je pensais que l’incident était clos".

Concrètement, les élèves ont dû se présenter individuellement en sous-vêtements devant la professeur de gym, alors que la sous-directrice se trouvait dans un autre local pour fouiller les sacs.

Mais le récit de la fouille se répand rapidement dans l'établissement et la rumeur court: les jeunes filles auraient été obligées de se mettre complètement à nu et la fouille se serait poursuivie après la découverte de l'argent. L'homosexualité de la sous-directrice, pourtant discrète sur sa vie privée, est pointée du doigt. Des textos sans ambiguïté appellent les élèves à se mobiliser: "demain tous ls eleves de ifm nallez pas en cour fau faire ruina, greve contre gwine (la grosse sou directrice) qui a obligé ls filles de 5eme travaux a ce metre toute nu !!!"

Le lendemain, une centaine d'élèves arborant des t-shirts "Touche pas à mon intimité" refusent d'entrer en classe. Des chaises et des bancs sont jetés, des carreaux brisés. "Dehors la perverse, la lesbienne!", crient-ils notamment. Eliane doit s'enfuir par la petite porte. "Cela a été préparée et probablement préparée par des adultes qui voulaient régler des comptes avec la sous-directrice", accuse Paul straermans sur la chaîne de télévision RTL Info. Aujourd'hui, Eliane "ne va pas bien. Vous dire le contraire serait vous mentir", ajoute-t-il.