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jeudi 10 mars 2011

Brenda, lesbienne persécutée en Ouganda


Lesbienne en Ouganda, Brenda a dû fuir son pays, où la chasse aux homos est ouverte depuis plusieurs années. Réfugiée en France depuis le 18 février, cette activiste de l’association SMUG (Sexual Minority Uganda) demande le droit d'asile.

Car son portrait, estampillé "lesbienne", a fait la une du tabloïd Red Pepper en octobre dernier, selon Act Up, qui organise une soirée de soutien vendredi 11 mars. En Ouganda, cela équivaut à une sentence de mort: le 26 janvier dernier, un autre membre de Smug, David Kato, a été battu à mort chez lui, après la publication de son visage en Une de Rolling Stones Magazine. Brenda a assisté à son enterrement avec sa compagne.

"Depuis, toutes deux ont fait l’objet d’intimidations policières, de menaces, d’exactions et d’agressions. Elles ont été expulsées de leur logement", raconte Act Up. Si Brenda a pu s’enfuir en France, sa compagne, elle, a été arrêtée et incarcérée.

Act Up "exige" donc que "la France accorde le droit d’asile à Brenda" et dénonce le sort réservé aux homos en Ouganda. La violence homophobe ne cesse de s'y accroître: passages à tabac "viols correctifs" de lesbiennes, disparitions, publication dans la presse de "listes noires" d'homos, prêches religieux incitant au meurtre...

Une situation dans laquelle l'organisation évangéliste américaine Family porte une lourde responsabilité, comme le dénonce le magazine américain Harper's. Elle a en effet choisi l’Ouganda comme "pays cobaye" pour une croisade homophobe, à grand renfort de sermons et de dollars, avec la bénédiction du président ougandais Yoweri Museveni.

En 1999, celui-ci avait déjà ordonné l’emprisonnement de tous les homos. Puis en juin 2008 à Kampala, des activistes de l’association de défense des minorités sexuelles SMUG ont été arrêtées lors de la conférence sur le sida. Enfin, le 3 octobre 2009, le parlement Ougandais proposait un projet de loi visant à condamner les homosexuels à la prison à vie, et en incitant la population à les dénoncer. Le texte a provoqué un tollé international, obligeant le gouvernement à reculer. Temporairement.

Afin de soutenir Brenda, notamment pour les frais d’avocat générés par la demande d’asile, une soirée de collecte de fonds est organisée par Act Up-Paris et le Unity Bar vendredi 11 mars à partir de 19h au Unity Bar (176, rue St Martin 75003 Paris).


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