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mercredi 28 décembre 2011

Blocus Pocus au Théâtre début 2012



Réservez vos places! "Blocus Pocus", l'histoire de deux comédiennes amenées à s'interroger sur leur identité pour incarner un couple de lesbiennes, se jouera du 28 janvier au 5 février 2012 à Paris, au Théo-Théâtre.

Une pièce de Lévy Blancard, avec Lévy Blancard, Caroline Beisbardt et Hope Newhouse, dont LToutes vous parlait tout récemment (Blocus Pocus: troublante identité, 09/12/2011).

Tous les renseignements et des vidéos pour vous mettre l'eau à la bouche se trouvent sur les sites du Théo-Théâtre et de la compagnie des Echantillons.

Corinne Bouchoux: le Sénat "c'est hétéroland"



Corinne Bouchoux, 47 ans, sénatrice de Maine-et-Loire depuis septembre 2011, est la première lesbienne revendiquée membre de la haute assemblée. Et forcément, elle s'y sent un peu seule.... "C'est hétéroland, ici", rigole-t-elle dans un portrait publié dans "Le Parisien".

Selon le quotidien, la sénatrice écolo n'a jamais caché vivre avec Christine, historienne. Pacsée, mère d'une fille née d'une précédente union, elle milite depuis 2001 dans une association gay et lesbienne d'Angers.

vendredi 23 décembre 2011

Sarkozy pour le mariage homo?


Le mariage homo, c'est pour bientôt, et c'est Christine Boutin, sans doute sa plus farouche opposante, qui le dit. Dans Le Parisien, la candidate à la présidentielle -du moins si elle parvient à réunir le nombre de parrainages nécessaire, ce qui semble mal parti- s'insurge: si Sarkozy est réélu, "on va à grandes enjambées vers le mariage homosexuel". La preuve, "M. Juppé, Mme Jouanno, M. Le Maire… Tous les leaders de l'UMP y sont favorables", souligne Christine Boutin, qui "craint que l'UMP ne résiste pas aux lobbies".

Le mariage gay pourrait, de fait, faire partie des promesses de campagne de Nicolas Sarkozy, alors qu'il figure déjà dans le programme du candidat socialiste à la présidentielle François Hollande. Sarkozy "va parler de toutes les familles: la famille traditionnelle, la famille monoparentale, la famille homosexuelle", confiait il y a quelques jours le député (UMP) Eric Raoult à France-Soir. Mieux: selon une autre source citée par le quotidien: "le mariage gay n'est plus tabou. Sur cette question, la société comme l'UMP ont évolué. Ce devrait être l'une des mesures fortes du programme de Sarkozy". 

Reste encore à savoir si ces éventuelles promesses seraient, cette fois, tenues. En 2007, Sarkozy s'était déjà engagé en faveur d'une "union civile" -sorte de PACS amélioré- pour les couples de même sexe. On l'attend toujours...

mardi 20 décembre 2011

Le mariage gay au top des vidéos politiques US


Il présente bien, s'exprime clairement et parle d'amour... lesbien. Le plaidoyer pour le mariage homosexuel présenté par Zach Wahls, un étudiant de l'Iowa élevé par un couple de femmes, est la vidéo politique la plus vue de l'année 2011 sur YouTube, avec 18,3 millions de visionnages, selon le site.

Une déclaration d'Obama et un spot du candidat républicain à la Maison Blanche Rick Perry contre la présence des gays dans l'armée prennent les deuxième et troisième places du classement.

Beau gosse et propre sur lui, Zach Wahls, 19 ans, a raconté son enfance de petit Américain comme les autres, dans une famille pourtant un peu particulière de l'Iowa. "L'orientation sexuelle de mes parents a eu zéro effet sur ma personnalité", assure-t-il.

Il explique avoir été conçu par insémination artificielle grâce au même donneur anonyme que sa petite soeur née en 1994. Leurs mères, Terry et Jackie, se sont mariées en 2009. "Le sentiment de former une famille (...) vient de l'amour qui nous lie. C'est ça qui fait une famille", lance-t-il devant une commission parlementaire.



Bien que les couples homosexuels puissent se marier dans l'Iowa depuis 2009, ce droit menaçait d'être remis en question par un amendement finalement bloqué pour l'heure au Sénat de cet Etat. Et l'intervention émouvante de Zach Wahls n'y est probablement pas pour rien.

vendredi 9 décembre 2011

Blocus Pocus: troublante identité


Lévy Blancard et Caroline Beisbardt, "Blocus Pocus"


"Etes-vous homosexuelle?" Eve répond "oui" d'un seul élan mais Sarah bloque. A l'heure où elle tire un premier bilan désenchanté de sa vie, la comédienne trentenaire voit ses plans bouleversés par une pièce et une partenaire sans tabou. Deux ans après "Echantillon", Lévy Blancard revient avec "Blocus Pocus", une "comédie identitaire" qu'elle interprète avec Caroline Beisbardt (Eve) et Hope Newhouse (le metteur en scène).

"Sarah n'est pas capable de répondre par oui ou non à la question du metteur en scène. Elle a décidé qu'elle était hétéro, aurait des enfants, mais rien ne se passe comme elle l'avait prévu. Elle est bousculée", explique Lévy Blancard à LToutes. "Eve est impulsive, elle aime bien être remarquée mais s'intéresse vraiment aux personnes. Elle suit son corps", complète Caroline Beisbardt.

En bonne tentatrice, Eve insiste pour répéter la scène du baiser et trouble encore davantage les fragiles certitudes de Sarah, au grand dam "du" metteur en scène, dont le genre n'est jamais remis en question alors que c'est une femme et qui, "lui", tombe systématiquement amoureux de ses comédiennes.


"Je suis plus intéressée par l'ambiguïté que par l'homosexualité. Je ne sais pas si tous mes spectacles ne parlent pas un peu de l'identité sexuelle!", reconnaît Lévy Blancard. "Pour moi, c'est important d'en parler. Ca gêne quand je me balade main dans la main avec ma copine", remarque-t-elle, soulignant que les lesbiennes et gays sont encore confrontés à "des insultes, des violences homophobes".

Avec la comédie Blocus Pocus, l'auteure et interprète espère s'adresser "à tout le monde" et notamment "aux familles d'homosexuels pour savoir quelles questions identitaires on peut se poser" quand on découvre sa propre homosexualité. "Il y a quelque chose à faire pour amener tout le monde à trouver ça normal", insiste-t-elle dans un grand sourire.

Les répétitions se terminent et Blocus Pocus devrait bientôt faire ses débuts dans un théâtre parisien. Une affaire à suivre avec LToutes.


mercredi 7 décembre 2011

Un député UMP fait son coming out


Les élus qui ont leur coming out ne se comptent guère que sur les doigts d'une main, surtout à droite. Après le maire PS de Paris Bertrand Delanoë et l'ex-ministre UMP Roger karoutchi, Franck Riester, maire de Coulommiers (Seine-et-Marne), est le premier député UMP à avoir sauté le pas. Dans l'interview accordée au Pays Briard, il évoque le "dérapage" qu'aurait commis l'élu d'opposition (PS) Pascal Thierry lors d'un conseil municipal récent: il avait lancé à l'évocation de la "couverture mixte" d'un nouveau terrain de sport: "si la couverture est mixte, il ne faudrait pas être gay...".

"Il semblerait que ces allusions m'étaient destinées et cherchaient à m'atteindre", a réagi Franck Riester, 37 ans. "Si c'est le cas, c'est raté car mon homosexualité n'est pas un secret. Je partage ma vie avec mon ami depuis longtemps. Pour autant, je n'ai jamais fait étalage de ma vie privée et continuerai à agir de la même manière".

Dans un droit de réponse, Pascal Thierry s'est ensuite défendu de tout dérapage homophobe, évoquant "un jeu de mots lancé dans le feu des débats". Si "Franck Riester et moi-même ne partageons pas les mêmes valeurs politiques", il souligne l'avoir "félicité" lorsqu'il a voté en juin dernier, avec quelques autres députés UMP, en faveur d'une proposition de loi PS autorisant le mariage homosexuel. Franck Riester fait aujourd'hui partie de la "jeune garde" UMP que Nicolas Sarkozy cherche à promouvoir pour sa campagne présidentielle de 2012. Il est à ce titre reçu régulièrement à l'Elysée avec d'autres jeunes élus.

Jean-Luc Romero, auteur de "homo politicus" et ancien élu de droite, lui a adressé "un grand et chaleureux bravo". "Cela lui vaudra le respect de ses électeurs. Mais arrivera t-il à faire taire dans son parti un Vanneste qui estime que les homos sont inférieurs aux hétéros ou un Myard qui assimile homosexualité à pédophilie ?", s'interroge-t-il sur sa page facebook. Selon lui, sur 530.000 élus en France, à peine 30 se disent homosexuels...

mercredi 23 novembre 2011

Six responsables UMP pour le mariage gay

Coup de tonnerre à l'UMP. Six secrétaires nationaux du parti présidentiel se prononcent pour l'ouverture du mariage aux couples homosexuels dans une tribune publiée cette semaine dans L'Express. Ils appellent la majorité à "légiférer" en ce sens et le président Nicolas Sarkozy à faire figurer le mariage gay dans son programme pour 2012. Une petite révolution portée par six jeunes responsables, issus de "cette génération de trentenaires engagés autour de Nicolas Sarkozy".

"Nous sommes favorables à l'ouverture du mariage à tous les couples, quels que soient leurs sexes", écrivent Sébastien Chenu (photo), Samia Badat, Frédéric Bouscarle, Nathalie Fanfant, Stéphane Jacquot, et David-Xavier Weiss dans leur tribune en citant en exemple le Premier ministre britannique (conservateur) David Cameron. "Attachés à la famille et à l'institution du mariage, comme Cameron, nous croyons profondément qu'une société est mieux construite lorsqu'elle soutient les preuves d'engagement et les solidarités interfamiliales, plaident-ils. D'ailleurs, le droit au mariage "correspond à des devoirs déjà existants (impôts, communauté de vie...), déjà assumés de facto par les couples homosexuels, désireux désormais d'une égalité totale et d'une reconnaissance pleine et entière de leur engagement par notre République".

Aujourd'hui, "notre pays est prêt à cette reconnaissance, estiment-ils. Il a évolué et une large majorité de Français y est favorable", ce qui n'est pas le cas, nuancent-ils toutefois sur le sujet "de l'adoption" qui "fait encore débat".

dimanche 20 novembre 2011

Le Népal attend son premier film lesbien


"Brokeback Everest": c'est le surnom dont a déjà été affublé dans les medias locaux ce qui sera le premier film lesbien de l'histoire du Népal, "Snow Flowers".

Le film doit sortir sur les écrans au printemps prochain, et l'histoire est classique: la romance tragique de deux femmes, les stars népalaises Dia Maskey et Nisha Adhikari, amoureuses mais incapables de vivre ouvertement leur amour.

Le réalisateur, Subarna Thapa, est basé en France et a co-écrit l'histoire avec la Française Anne Bourrel. La directrice de la photographie, Sara Cornu, est également française. Reste à savoir comment réagira le public au Népal, un pays très religieux...

(Merci à la lectrice attentive qui a corrigé notre erreur dans le texte initial)

Dur de vieillir pour les LGBT


Désormais retraités, les baby boomers LGBT sont plus fréquemment confrontés au handicap physique, à la dépression et à la solitude que les hétérosexuels de leur âge, selon une étude américaine rendue publique cette semaine.

Ils sont en effet moins souvent mariés ou en couple que les hétérosexuels et n'ont souvent pas d'enfants pour les aider. Une fois âgés, ils ont parfois des difficultés à accéder aux mêmes soins et services que les seniors hétérosexuels, avec des conséquences sur leur santé et leur moral, souligne dans un communiqué l'auteure de l'étude, Karen Fredriksen-Goldsen, de l'école des sciences sociales de l'Université de Washington. L'étude a suivi 2.560 LGBT américains de 50 à 95 ans. Près de quatre sur dix expliquent avoir envisagé le suicide, 47% ont un handicap, 31% ont connu la dépression et 53% se sentent seuls. 

Il y a, aussi, la peur des discriminations. Pas moins de 21% cachent leur orientation sexuelle à leur médecin de peur d'avoir de moins bons soins ou de se voir opposer un refus de soin, ce qui a été le cas pour 13% d'entre eux. Ce manque d'ouverture "empêche des discussions sur la santé sexuelle, les risques de cancer du sein ou de la prostate, l'hépatite, le HIV, les thérapies hormonales...", souligne Mme Fredriksen-Goldsen.

vendredi 11 novembre 2011

Un mariage gay, militant.. et symbolique


(Actualisé le 14/11/2011 avec réactions)
Ils s'aiment, ils se marient. Guillaume, 37 ans, et Patrick, 48 ans, se sont unis symboliquement samedi 12 novembre à Cabestany, dans le sud de la France, par le maire de cette bourgade qui dénonce "l'hypocrisie" de l'interdiction du mariage des couples homosexuels.

"C'est un acte militant. Ce sera un mariage dans les règles", a assuré à LToutes le maire communiste de Cabestany, Jean Vila. Le procureur et le préfet "s'inquiètent puisqu'on est hors la loi, mais il faut arrêter l'hypocrisie" qui consiste à "ignorer la réalité de milliers de couples homosexuels", ajoute-t-il. Il s'agit toutefois d'un mariage symbolique puisqu'il n'a pas été inscrit dans les registres d'état-civil.

"On se marie parce qu'on s'aime, mais c'est aussi un acte militant", ont également déclaré les futurs mariés au site "Têtu".

En 2004, Noël Mamère, député-maire Verts de Bègles, avait réellement marié deux hommes mais l'union avait été annulée par la Cour de cassation. En 2009, la maire socialiste de Montpellier, Hélène Mandroux, a lancé "l'appel de Montpellier" en faveur du mariage et de l'adoption pour les couples homos, avant de marier symboliquement un couple gay en février 2011. Interrogé sur le mariage homosexuel début 2011, le Conseil constitutionnel a quant à lui renvoyé la balle au Parlement.




Jean Vila, ex-député qui a voté pour le PACS en 1999, appelle les autres maires de France à marier eux aussi les couples lesbiens et gays, surtout les députés qui ont soutenu la proposition socialiste de légalisation du mariage pour tous, rejetée à l'Assemblée nationale en juin dernier. "Il faut mettre en conformité leur vote et leurs actes", lance-t-il, rappelant que 2012 est l'année de la présidentielle mais aussi des législatives.

Pour le maire de Cabestany, "la France ne peut pas être le dernier pays européen à continuer à interdire le mariage homosexuel", "il faut aller plus loin que le PACS". "C'est dans l'air du temps", insiste-t-il, soulignant que 63% des Français sont favorables à la légalisation du mariage pour tous et que de récentes décisions de justice témoignent de l'évolution de la société, comme le partage de l'autorité parentale entre les mères biologique et sociale de deux fillettes à Bayonne.

Le Parti socialiste promet le mariage et l'adoption pour les homosexuels en cas de victoire à la présidentielle 2012.

Roselyne Bachelot, ministre des Solidarités et de la cohésion sociale, qui avait soutenu le PACS contre son camp, a jugé sur RTL que la cérémonie de Cabestany n'était "pas la meilleure façon de faire avancer la cause" mais a redit "(son) engagement pour que le mariage soit ouvert aux couples de même sexe" car "c'est d'abord maintenant un engagement social et un engagement affectif".

La secrétaire d'Etat à la Famille, Claude Greff, a quant à elle jugé sur i>télé que le mariage de Guillaume et Patrick était une initiative "contre-productive" qui allait "crisper les positions"...

Pour l'instant, le mariage homosexuel est légal dans sept pays européens: Pays-Bas (depuis 2001), Belgique (2003), Espagne (2005), Suède (2009), Norvège (2009), Portugal (2010) et Islande (2010).

Il est légal aussi en Afrique du Sud, en Argentine, au Canada, à Mexico et dans certains Etats des Etats-Unis; dans ce dernier pays, la loi DOMA définissant le mariage comme l'union d'un homme et d'une femme pourrait être bientôt abrogée, ouvrant la voie à la légalisation du mariage gay à l'échelle fédérale.

jeudi 10 novembre 2011

Sarko penserait au mariage homo



Nicolas Sarkozy envisagerait-il l'ouverture du mariage au couples homosexuels? C'est ce que croit savoir le site de droite Atlantico, qui cite "un cadre de l'UMP".

D'après ce cadre non identifié, le président sortant et probable candidat à sa propre succession en 2012 pourrait s'inspirer du Premier ministre conservateur britannique, David Cameron, qui s'est déclaré pour la légalisation du mariage pour tous au nom de l'égalité mais aussi de l'engagement au sein du couple, qui "rend la société plus forte".

"Il n'y a pas beaucoup de sujets de société sur lesquels Nicolas Sarkozy sera en mesure de proposer une avancée significative pendant la campagne. Il ne bougera pas sur la dépénalisation du cannabis, rien sur le vote des étrangers ni sur l'homoparentalité. Le seul truc auquel il réfléchit, c'est le mariage homo", aurait déclaré cette source. On note que selon le cadre anonyme de l'UMP, Nicolas Sarkozy dissocie l'homoparentalité, donc la famille, du mariage.

On se souvient aussi qu'avant d'arriver à l'Elysée en 2007, le futur président Sarkozy avait promis un statut du beau-parent et s'était déclaré en faveur d'"une union civile homosexuelle qui ne passe pas par le greffe du tribunal d'instance, mais par la mairie". Mais c'est la vision de la droite la plus conservatrice, souvent catholique, qui s'est imposée.

jeudi 3 novembre 2011

Un couple lesbien obtient l'autorité parentale partagée



Un couple de lesbiennes pacsées a obtenu le partage de l'autorité parentale sur ses deux petites jumelles. Une juge aux affaires familiales de Bordeaux a estimé que c'était dans l'intérêt des enfants, d'autant plus que, dans les faits, la mère non biologique exerçait déjà ce rôle avec sa compagne.

"Sud-Ouest" note que le parquet dispose d'un mois pour faire appel de la décision mais qu'il ne s'y est pas opposé à l'audience. L'article 377 du Code civil prévoit la possibilité de partager l'autorité parentale "lorsque les circonstances l'exigent".

"On vient de recevoir le jugement comme quoi mon amie est parent à part entière comme moi. On est très, très heureuses. On se dit que notre affaire va peut-être faire avancer les mentalités, les politiques aussi", a réagi Cécile, la mère biologique, sur France Info.

Le couple a dû se rendre en Espagne pour la conception, la procréation médicalement assistée (PMA) n'étant pas ouverte aux couples homosexuels en France. Suzanne et Jeanne sont nées le 25 février 2010.

"On est des parents à part entière, aussi bien mon amie que moi. On trouve tout à fait normal qu'elle trouve sa place au sein de la vie familiale avec les enfants", a ajouté Cécile. "On l'a fait pour nous mais on l'a fait aussi pour tous les couples homosexuels de France."

Ce n'est pas la première fois qu'un couple lesbien obtient le partage de l'autorité parentale mais la Cour de cassation l'avait refusé le 8 juillet 2010 à un autre couple.

La Cour avait estimé que les deux femmes "ne démontraient pas en quoi l’intérêt supérieur des enfants exigeait que l’exercice de l’autorité parentale soit partagé entre elles et permettrait aux enfants d’avoir de meilleures conditions de vie ou une meilleure protection quand les attestations établissaient que les enfants étaient épanouis".

mercredi 19 octobre 2011

Emeute lesbophobe dans une école belge



Depuis le 12 octobre, Eliane, sous-directrice de l'Institut des Filles de Marie, une école catholique de Bruxelles (Belgique), vit l'enfer. Accusée d'avoir obligé des élèves à se déshabiller après un vol, elle a été la cible d'une véritable émeute lesbophobe dans l'enceinte de l'établissement. Selon le quotidien belge "Le Soir", le directeur de l'institut Paul Straetmans a porté plainte pour homophobie, harcèlement et atteinte à la vie privée, et dénonce une manipulation des élèves.

Les faits ont débuté avec le vol de 200 euros dans le vestiaire des filles pendant un cours de gym d'élèves de 5e professionnelle. Ayant constaté le vol, la professeure de sport appelle la sous-directrice. Selon "Le Soir", les élèves demandent alors aux deux femmes de les fouiller elles-mêmes pour identifier le voleur. "Les élèves voulaient absolument qu’on les fouille. On leur a expliqué qu’on n’avait pas l’autorité nécessaire mais elles ont insisté, raconte Eliane au quotidien. On leur a donc fait signer une décharge et, une fois le butin retrouvé (dans une chaussette d'une élève, NDLR), je suis remontée dans mon bureau et je pensais que l’incident était clos".

Concrètement, les élèves ont dû se présenter individuellement en sous-vêtements devant la professeur de gym, alors que la sous-directrice se trouvait dans un autre local pour fouiller les sacs.

Mais le récit de la fouille se répand rapidement dans l'établissement et la rumeur court: les jeunes filles auraient été obligées de se mettre complètement à nu et la fouille se serait poursuivie après la découverte de l'argent. L'homosexualité de la sous-directrice, pourtant discrète sur sa vie privée, est pointée du doigt. Des textos sans ambiguïté appellent les élèves à se mobiliser: "demain tous ls eleves de ifm nallez pas en cour fau faire ruina, greve contre gwine (la grosse sou directrice) qui a obligé ls filles de 5eme travaux a ce metre toute nu !!!"

Le lendemain, une centaine d'élèves arborant des t-shirts "Touche pas à mon intimité" refusent d'entrer en classe. Des chaises et des bancs sont jetés, des carreaux brisés. "Dehors la perverse, la lesbienne!", crient-ils notamment. Eliane doit s'enfuir par la petite porte. "Cela a été préparée et probablement préparée par des adultes qui voulaient régler des comptes avec la sous-directrice", accuse Paul straermans sur la chaîne de télévision RTL Info. Aujourd'hui, Eliane "ne va pas bien. Vous dire le contraire serait vous mentir", ajoute-t-il.

mardi 11 octobre 2011

Travail: lesbienne out mais pas trop



Je viens de postuler pour un emploi. J'ai mentionné mon expérience professionnelle, mon poste actuel, mes compétences... mais pas mon travail sur LToutes. Parce que j'ai craint d'être étiquetée "LESBIENNE" et que ma candidature aille directement à la poubelle. Lâcheté ou lucidité?

Si je tenais un blog de recettes de cuisine ou sur les jeux vidéo, je l'aurais signalé pour illustrer ma maîtrise rédactionnelle et technique du Web, ç'aurait été une évidence. Mais cela n'aurait révélé qu'un aspect de ma personnalité, pas quelque chose d'aussi intime et central dans la vie que l'orientation sexuelle.





Jusqu'ici, j'ai toujours été recrutée par des hommes, blancs, âgés d'au moins 50 ans. Statistiquement, une femme part déjà avec un handicap, alors une lesbienne? On m'a déjà demandé si j'avais des enfants ou l'intention d'en avoir: pose-t-on systématiquement ces questions à un homme?

Je n'ai jamais caché mon homosexualité à mes collègues, ce qui m'a parfois valu des remarques lourdingues sur mon intérêt pour les sujets LGBT ou la condition de la femme, mais ces remarques étaient souvent plus sexistes qu'homophobes...

Pourtant j'éprouve toujours une certaine apréhension à m'"avouer" lesbienne à un inconnu. J'ai intégré les combines du langage sans sexe pour éviter de dire que je vis avec une femme, je n'embrasse pas ma compagne sur la bouche dans mon quartier pas franchement du Marais, et j'attends l'entretien d'embauche pour voir si je peux mentionner LToutes au recruteur, au risque de faire l'impasse sur des compétences qui pourraient me donner l'avantage sur d'autres candidat(e)s.





Aux Etats-Unis, un chercheur d'Harvard a montré qu'un candidat mentionnant dans son CV avoir été trésorier d'une association étudiante LGBT avait 40% de chances en moins d'obtenir un entretien d'embauche qu'un autre qui se contentait d'évoquer une expérience dans une organisation "progressiste".

Et selon l'association "L'Autre cercle", 67% des LGBT ne souhaitent pas être visibles au travail de crainte de conséquences négatives (voir LToutes, 11/02/2011). Ils étaient 74% en 2006, il y a du progrès. Mais près d'un cinquième des LGBT considèrent encore aujourd'hui que le climat de leur entreprise leur est hostile: j'ai honte, mais mon CV-vérité attendra.

jeudi 29 septembre 2011

Leisha Hailey débarquée pour un baiser lesbien



Vidées pour "un modeste baiser"... lesbien. Leisha Hailey, l'inénarrable Alice de "L Word", a été débarquée d'un avion après avoir embrassé sa compagne Camila Grey, avec laquelle elle forme à la scène le duo électro-pop Uh Huh Her. "Boycottez Southwest Airlines si vous êtes homo. Ils ne nous aiment pas", lance Hailey sur Twitter.

"C'était un modeste baiser, un seul (...) Nous sommes des femmes adultes et responsables qui traversent le monde avec dignité. Nous étions simplement affectueuses, comme n'importe quel couple normal (...) Nous ne nous sommes pas données en spectacle", affirment Hailey et Grey dans un communiqué commun, démentant tout geste "excessif, déplacé ou vulgaire".

Selon Southwest Airlines (SWA), des passagers se seraient plaints d'un "comportement excessif" du couple, le ton serait monté avec le personnel et les deux femmes auraient été débarquées du vol El Paso (Texas)-Los Angeles.

Hailey et Grey reconnaissent qu'un vif échange verbal a éclaté quand l'hôtesse leur a demandé d'"être conscientes que Southwest Airlines était une compagnie pour les familles", sans plus de précision.

"Je me demande ce que Southwest Airlines considère comme une 'famille'", écrit l'ex-Alice sur Twitter. "L'homophobie, même chuchotée calmement, n'en est pas moins assourdissante. On ne chuchote pas la haine", réagit le couple lesbien.

"Nous voulons vivre dans une société où, quand votre amoureuse se penche pour vous donner un baiser innocent dans un avion ce n'est pas considéré comme 'excessif ou pas destiné aux familles' par une compagnie et ses employés", s'insurgent les Uh Huh Her, accusant SWA de déformer les faits.

Leisha Hailey précise qu'elle compte porter plainte et affirme sur Twitter qu'elle a "enregistré une bonne partie (de l'incident) en audio et vidéo". Pour un peu, on se croirait dans un spin-off de "L Word", dont Alice était le seul personnage incarné par une actrice ouvertement lesbienne.

dimanche 18 septembre 2011

Jane Lynch: "On me respecte parce que je ne me cache pas"

Jane Lynch, l'impitoyable Sue Sylvester de la série Glee (mais aussi l'avocate Joyce dans LWord) fait la Une ce mois-ci du magazine gay Advocate. A 51 ans, elle est mariée depuis l'an dernier avec sa compagne, la psychologue Lara Embry. Le couple élève deux filles, Haden and Chase.

Pas question pour autant pour Jane Lynch, qui raconte dans son autobiographie ("Happy accidents") son combat contre l'alcoolisme dans les années 1990, de donner des leçons de vie: "chacun a son propre parcours, et ce n'est pas à moi de dire à quelqu'un comment suivre le sien, sinon pour dire 'faites confiance à la vie'". En particulier, "C'est à chacun de décider comment et quand faire son coming out", affirme-t-elle. "Ce n'est pas à moi de dire comment faire. C'est trop intime".

 Le fait d'être ouvertement lesbienne a-t-il servi sa carrière? "Non", répond-elle sans ambages. Mais "je pense qu'on me respecte parce que je ne me cache pas. A la fin, nous sommes tous des êtres humains. A la fin de la journée, je rentre chez moi pour retrouver une femme. Mais à Hollywood, tout ce qui compte c'est que vous fassiez votre boulot, et que vous le fassiez bien".

mardi 9 août 2011

Mme la ministre et sa femme attendent un enfant


Penny Wong est lesbienne, bientôt maman et... ministre des Finances de l'Australie. Cette haut responsable gouvernementale vient d'annoncer que sa partenaire, Sophie Allouache, était enceinte et que leur enfant naîtrait en décembre.

"Comme tous les futurs parents, la perspective d'accueillir cet enfant dans notre vie nous comble de joie", se réjouit Penny Wong dans un communiqué.

Mme Wong, 42 ans, précise que l'enfant de sa compagne âgée de 35 ans a été conçu par fécondation in vitro (FIV), que le couple connaît le père biologique et que l'enfant le connaîtra également. Interrogée par le "Herald Sun", Wong dit ne pas connaître le sexe de l'enfant à venir: "j'aurais bien voulu savoir mais Sophie veut que ce soit une surprise".

La nouvelle de la grossesse de la compagne de Penny Wong s'inscrit dans un contexte politique particulier: la Première ministre travailliste Julia Gillard s'oppose à l'ouverture du mariage aux couples homosexuels alors que la question s'annonce comme l'un des grands sujets du congrès national du parti en décembre.

jeudi 4 août 2011

Mort de Rudolf Brazda, le dernier Triangle rose

Photo DR
Rudolf Brazda avait 98 ans et était le dernier survivant connu des "Triangles roses", ces homosexuels déportés pendant la Deuxième guerre mondiale. Il est mort ce 3 août 2011, quelques mois seulement après avoir été fait chevalier de la légion d'honneur, en laissant derrière lui le témoignage de la barbarie nazie et de l'intolérance.

Ses obsèques auront lieu la semaine prochaine à Mulhouse et ses cendres seront déposées "à côté de celles de son compagnon de vie de plus de 50 années, Edouard Mayer, décédé à Mulhouse en 2003", précise l'association des "Oublié-e-s" de la mémoire, qui cite Jean-Luc Schwab, auteur du livre-témoignage "Rudolf Brazda, itinéraire d'un Triangle rose" (Editions Florent Massot).

L'Allemagne nazie considérait l'homosexualité comme un crime et les gays comme des "dégénérés", des "ennemis de l'Etat". Sur les quelque 50.000 personnes condamnées pour ce motif, entre 10.000 et 15.000 ont été envoyées en camp de concentration et très peu ont survécu. Leur histoire est longtemps restée dans l'ombre de celle des résistants et des quelque six millions de juifs tués par les nazis.


Photo d'art prise à Mulhouse, fin des années 1940 - Collection privée - DR

Rudolf Brazda, né en Allemagne en 1913 de parents originaires de Bohême, avait passé plus de deux ans et demi au camp de concentration de Buchenwald, où il avait porté le triangle rose désignant les homosexuels -vrais ou présumés. De nationalité tchèque puis apatride, il s'était installé en France et avait été naturalisé français en 1960, rappelle "Oublié-e-s" de la mémoire. Il vivait en Alsace.

Brazda s'est décidé à témoigner en 2008, à l'occasion de l'inauguration d'un mémorial aux victimes homosexuelles du nazisme à Berlin. Il y avait rencontré le maire Klaus Wowereit, qui vit son homosexualité au grand jour.

Rudolf Brazda "était un exemple de l'importance du travail de mémoire pour notre avenir", a déclaré Wowereit, soulignant qu'il reste "de moins en moins de gens pour apporter un témoignage direct et authentique de l'oppression de la dictature nazie".

Le secrétaire d'Etat aux Anciens combattants, Marc Laffineur, a rendu hommage à Brazda et salué "la mémoire des milliers d'hommes et de femmes qui furent persécutés pour leur orientation sexuelle". "Leurs épreuves et leur martyre nous obligent à demeurer intransigeants face à l'intolérance et à l'exclusion."

Les "Oublié-e-s" de la mémoire, qui dit garder de Rudolf Brazda "le souvenir ému d'un individu à la grande joie de vivre", a ouvert un registre de condoléances sur son site.

mardi 2 août 2011

Lip Service 2: Heather Peace joue le suspens



Heather Peace, lesbienne out et interprète de la policière tendance butch Sam Murray dans "Lip Service", fait une grosse frayeur à ses fans lors d'un chat pour la télévision écossaise (c'est ici, entre 3'57 et 4'21).

Alors qu'elle vient de terminer le tournage de la deuxième saison de la série britannique, Heather Peace affirme qu'elle a "plutôt préféré la première et (que) vous comprendrez pourquoi quand vous verrez la seconde"! "Je ne peux pas en dire plus", souffle-t-elle, indifférente à ses admiratrices à l'agonie, qui n'en gardent pas moins un oeil sur son plongeant décolleté.

Et Peace d'en remettre une couche en ajoutant qu'elle "ne (s'est) peut-être pas autant amusée lors de la seconde saison": pourquoi, mais pourquoi?! La seule bonne nouvelle tient dans cette phrase: "je suis tout à fait prête pour une troisième" saison. Mais bon, c'est BBC3 qui décidera (retrouvez la première saison de "Lip Service" sous-titrée en français sur la chaîne de LToutes)


Heather Peace, qui a su tirer parti de sa popularité dans "Lip Service" pour faire connaître son autre talent, la chanson, est la seule femme du casting à se déclarer publiquement homosexuelle.

"Les lesbiennes 'out' ou 'in' (cachées) manquent sérieusement de femmes homo visibles auxquelles s'identifier alors, si cela signifie qu'une jeune femme homo peut dire à sa mère 'regarde, elle est homo et elle est bien', alors cela vaut le coup que je sois visible", explique-t-elle à la revue "ScotsGay", ajoutant qu'elle se voit comme un modèle "seulement par défaut".

Pour ce qui est de la diffusion de la deuxième saison de "Lip Service", BBC3 précise que ce ne sera "pas avant le début 2012" mais que d'ici là elle proposera "des tas de bandes-annonces et de secrets de coulisses". En attendant, Heather Peace reprend sa grosse guitare blanche et continue ses concerts.

- Lire aussi sur LToutes: "Lip service: le L-Word britannique?" (21/10/2009); "Lip Service revient en 2e saison" (25/12/2010)

lundi 25 juillet 2011

New York célèbre 659 mariages lesbiens et gays

Photo asterix611

(Premier para clarifié)
Quelque 659 couples gays ou lesbiens ont été mariés dimanche 24 juillet à New York, au premier jour de la légalisation du mariage homosexuel dans cet Etat, le sixième et le plus grand des Etats-Unis à suivre cette voie.

Le maire de New York, Michael Bloomberg, a salué "un jour historique (...) où tout le monde à New York peut voir son amour affirmé au regard de la loi". Il a précisé dans un communiqué que 77% des couples habitaient "la Grosse Pomme" et que 23 Etats étaient représentés. Les certificats de mariage ont été établis mais une partie des cérémonies devait se tenir dans la semaine.

La présidente du conseil municipal, Christine Quinn, ouvertement lesbienne, s'est réjouie de cette "expérience bouleversante" d'un "déferlement d'amour sur New York au premier jour de l'Egalité devant le mariage". L'affluence "montre ce que nous tous qui avons lutté pour cela toute notre vie avons toujours su: que le progrès des droits de l'Homme fait de nous une société meilleure", a ajouté Quinn. "Aujourd'hui est un grand jour pour ma famille et d'innombrables autres familles."



Las, dès le 25 juillet, les opposants au mariage pour tous, voté le 24 juin, ont contre-attaqué. L'organisation New Yorkers for Constitutional Freedoms ("New-yorkers pour la liberté constitutionnelle", NYCF) a porté plainte avec plusieurs pasteurs et un rabin, au motif que la procédure d'adoption de la loi au Parlement n'aurait pas été régulière.

Le mariage est désormais ouvert aux homosexuels dans six Etats: Connecticut, Iowa, Massachusetts, New Hampshire, New York, Vermont, plus la capitale fédérale, Washington DC. Il a été légalisé pendant quelques mois en Californie en 2008, ce qui a permis à quelque 18.000 couples de se marier, parmi lesquels l'animatrice Ellen DeGeneres et l'actrice Portia de Rossi.

mercredi 13 juillet 2011

L'UMP veut une "famille durable" hétéro


Hervé Mariton

(Actualisé avec les réactions d'associations LGBT)

La "famille durable" que veut "promouvoir" l'UMP est résolument... hétéro.

Dans le rapport du groupe de travail sur la famille présenté par les députés Hervé Mariton et Anne Grommerch, le parti présidentiel défend plus que jamais "le mariage comme lien de deux personnes de sexe différent" et entend réserver l'adoption aux hétéros, en couple si possible.

Le rapport a évidemment fait bondir les associations LGBT, comme Act Up, qui estime que "l'UMP reste bien ce concentré de haine envers les pédés, les gouines, les trans", l'Association des parents gays et lesbiens (APGL) ou SOS Homophobie, qui se dit "révoltée par tant de mépris et de méconnaissance" des homosexuels et "des dizaines de milliers de familles homoparentales", et s'inquiète "de ce qui semble être un mouvement de fond au sein du parti majoritaire".

L'UMP préconise en effet de réserver en priorité l'adoption aux couples hétérosexuels ou aux seuls célibataires appartenant au cercle familial de l'enfant (oncle, tante...), quand ses parents sont décédés.

Car "avoir deux parents de sexe différent (est) un bien élémentaire de l'enfant", écrivent-ils. Quant à la monoparentalité, elle "peut être une circonstance de la vie, elle ne doit pas fonder le projet". L'adoption d'un enfant par un célibataire est pourtant possible en France depuis 1966.

Anne Grommerch
Réservé aux seuls hétérosexuels, le mariage doit quant à lui être "mis en avant" par rapport au PACS, estiment-ils. Car "un contrat civil comme le PACS, qui s'inscrit dans l'instant, ne peut porter les mêmes droits que l'institution du mariage, qui s'inscrit dans l'avenir".

L'UMP souhaite donc que soit maintenue "une différence subjective et créancière de droits entre le PACS ou le concubinage et le mariage". Et de réclamer le rétablissement du cadeau fiscal réservé aux seuls jeunes mariés. On est bien loin du statut du beau-parent promis par Nicolas Sarkozy. Ah oui, c'était avant qu'il ne soit président.

L'UMP veut une "famille durable" hétéro


Hervé Mariton

La "famille durable" que veut "promouvoir" l'UMP est résolument... hétéro.

Dans le rapport du groupe de travail sur la famille présenté par les députés Hervé Mariton et Anne Grommerch, le parti présidentiel défend plus que jamais "le mariage comme lien de deux personnes de sexe différent" et entend réserver l'adoption aux hétéros, en couple si possible.

L'UMP préconise en effet de réserver en priorité l'adoption aux couples hétérosexuels ou aux seuls célibataires appartenant au cercle familial de l'enfant (oncle, tante...), quand ses parents sont décédés.

Car "avoir deux parents de sexe différent (est) un bien élémentaire de l'enfant", écrivent-ils. Quant à la monoparentalité, elle "peut être une circonstance de la vie, elle ne doit pas fonder le projet". L'adoption d'un enfant par un célibataire est pourtant possible en France depuis 1966.


Anne Grommerch
Réservé aux seuls hétérosexuels, le mariage doit quant à lui être "mis en avant" par rapport au PACS, estiment-ils. Car "un contrat civil comme le PACS, qui s'inscrit dans l'instant, ne peut porter les mêmes droits que l'institution du mariage, qui s'inscrit dans l'avenir".

L'UMP souhaite donc que soit maintenue "une différence subjective et créancière de droits entre le PACS ou le concubinage et le mariage". Et de réclamer le rétablissement du cadeau fiscal réservé aux seuls jeunes mariés. On est bien loin du statut du beau-parent promis par Nicolas Sarkozy. Ah oui, c'était avant qu'il ne soit président.

lundi 11 juillet 2011

Jessie J a eu sa première copine à 17 ans




"Quel âge j'avais quand j'ai eu ma première copine? Chais pas. 17 ans?" Et Jessie J de préciser que "ce n'était pas une petite copine, plutôt ma première expérience avec une fille". "J'avais une copine et des tatouages. J'étais assez... hard".

Jessie J n'a jamais fait mystère de sa bisexualité et affirme dans un entretien au magazine britannique "Glamour" que ses proches n'en ont jamais fait un problème non plus.

"Ma mère et mon père le savaient depuis des années et étaient super-cools, mes soeurs en rigolaient parce qu'elles étaient mariés, avaient des enfants et que j'étais la rebelle", raconte la jeune femme de 23 ans, qui triomphe avec "Price Tag".

"Parce que je n'ai pas essayé de le cacher, les gens ont dit: 'Oh, elle est tellement à l'aise avec ça, alors nous sommes à l'aise aussi", ajoute Jessie J.

mercredi 6 juillet 2011

Un élu UMP porte plainte pour outing


David-Xavier Weiss

David-Xavier Weiss, un élu UMP de la région parisienne, a décidé de porter plainte pour "outing" contre "Le Canard enchaîné", qui cite Roger Karoutchi le présentant comme son "compagnon depuis sept ans" au détour de l'instruction d'une sombre affaire de diffamation sur Internet.

Or, si Roger Karoutchi, aujourd'hui ambassadeur de France auprès de l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques), a révélé son homosexualité en 2009 lorsqu'il était secrétaire d'Etat aux Relations avec le Parlement (cf LToutes 25/01/2009), son ex-chef de cabinet ne s'était jamais exprimé publiquement sur le sujet.

"Mes parents ne sont pas au courant de ma vie privée. L'apprendre dans le 'Canard enchaîné' le mercredi, c'est pas top, c'est assez gênant", a répondu David-Xavier Weiss, qui va sur ses 32 ans, aux questions du site Rue89.


Roger Karoutchi
Weiss, conseiller municipal de Levallois-Perret et secrétaire national de l'UMP en charge des transports et de la mobilité, annonce dans un communiqué qu'il va porter plainte contre le "Canard" pour "atteinte à la vie privée (outing) et diffamation".

L'"outing", ou la révélation forcée de l'homosexualité d'une personne, que ce soit vrai ou non, a été très pratiqué aux Etats-Unis il y a quelques années mais est très rare en France.

Jean-Luc Roméro, conseiller régional d'Ile-de-France et auteur récemment d'"Homo Politicus", en avait fait les frais en 2000, tandis qu'Act Up-Paris avait menacé d'"outer" le ministre de la Culture Renaud Donnedieu de Vabres, vu dans une manifestation anti-PACS violemment homophobe. Sans faire de "coming out", il a depuis laissé plusieurs publications le présenter comme gay.

Plusieurs hommes et femmes politiques français ont fait leur coming out, dont Bertrand Delanoë, maire de Paris depuis 2001, l'adjoint au maire et conseiller régional Christophe Girard, l'ancien ministre de la Culture Jean-Jacques Aillagon, Philippe Meynard, maire de Barsac depuis 2004 et conseiller régional d'Aquitaine, et Françoise Gaspard, ancienne maire de Dreux.

David-Xavier Weiss a également chargé son avocat "de porter plainte contre X pour complicité et recel de violation de secret de l'instruction et du secret professionnel", dans la mesure où les propos rapportés par "Le Canard" ont été tenus dans le cadre d'une enquête de police. Il laisse entendre que la fuite viendrait de chez Valérie Pécresse, dont l'avocat serait le seul à avoir eu accès à ces commentaires.

Toute l'affaire a commencé avec la plainte pour diffamation de Valérie Pécresse, aujourd'hui ministre du Budget et porte-parole du gouvernement Fillon. Un site Web l'avait laminée à longueur d'articles en 2009 pendant sa guerre fratricide avec Karoutchi pour l'investiture UMP en Ile-de-France aux régionales de 2010. Pécresse a finalement gagné la primaire mais a perdu l'élection contre le socialiste Jean-Paul Huchon. Selon "Le Canard enchaîné", la piste remonterait jusqu'à Roger Karoutchi et David-Xavier Weiss, qui nient toute implication.

lundi 27 juin 2011

Mobilisation politique à la Gay Pride de Paris


Photos LToutes


La Marche des fiertés lesbiennes, gaies, bi et transsexuelles (LGBT) a rassemblé entre 36.000 et plus de 500.000 personnes ce 25 juin 2011 à Paris, selon la préfecture de police ou l'Inter-LGBT.

Quel que soit le chiffre, la foule était plus nombreuse que l'année précédente, signe de la mobilisation à l'approche de l'élection présidentielle de 2012. D'ailleurs, le slogan de cette Gay Pride 2011 était: "En 2011, je marche, en 2012, je vote".

samedi 25 juin 2011

Les Français pour le mariage gay à 63%


Plus de six Français sur dix (63% contre 37%) sont favorables au mariage des couples de même sexe et 58% à l'adoption pour les couples homosexuels (42% contre), selon un sondage IFOP pour le journal "Ouest-France Dimanche".

L'enquête montre une nouvelle fois que les Français sont plus attachés à l'égalité des droits entre hétérosexuels et homosexuels qu'une partie de leurs représentants politiques, puisque la proposition de loi socialiste en faveur de l'ouverture du mariage aux couples gays et lesbiens a été rejetée à l'Assemblée nationale le 14 juin dernier.


Seuls quelques députés de droite comme Jean-Louis Borloo, Yves Jego, Axel Poniatowski, Franck Riester et Henriette Martinez avaient osé rompre le front UMP-Nouveau Centre en votant pour le texte, néanmoins refoulé par 293 voix contre 222, et 16 abstentions (dont Nicole Ameline, Edwige Antier, Christian Estrosi, Alain Bocquet, François Bayrou et Jean Lassalle).

Le sondage témoigne d'une tendance profonde dans la société française ces dernières années: 51% de "oui" au mariage pour tous en mai 1995 (39% pour l'adoption), 56% en juin 2000 (37% pour l'adoption) et 64% en mai 2004 (49% pour l'adoption). L'adoption pour les couples homosexuels a fini par atteindre les 51% en juin 2008.

On constate toutefois un triple clivage, sexuel, générationnel et politique: 68% des femmes sont pour le mariage homosexuel contre 58% des hommes (adoption: 64% des femmes, 50% des hommes), les plus de 65 ans y restent majoritairement opposés (54% contre le mariage, 57% contre l'adoption), et si le mariage homo recueille 82% de "oui" à gauche (adoption: 70%), la droite le rejette à 59% (adoption: 63% contre).

Le cas des centristes du MoDem devrait attirer l'attention de leur patron aux prétentions présidentielles, François Bayrou: alors qu'il s'oppose à l'ouverture du mariage aux couples homosexuels, préférant une union civile, ses sympathisants sont favorables à 59% au mariage et à 55% à l'adoption.

(Sondage IFOP pour "Ouest-France Dimanche" réalisé du 21 au 23 juin 2011 par questionnaire auto-administré en ligne sur un échantillon de 1.006 personnes âgées d'au moins 18 ans et représentatif de la population française, sélectionné selon la méthode des quotas).

mercredi 22 juin 2011

Sophia Aram: Liberté, égalité, mariage gay



"Sans déconner, c'est quoi le problème avec le mariage homosexuel?"

L'humoriste Sophia Aram pose d'excellentes questions dans sa chronique matinale sur France Inter, intitulée ce jour-là "Liberté, égalité, mariage gay".

dimanche 19 juin 2011

Le Liechtenstein dit oui au PACS


Les électeurs du Liechtenstein ont approuvé à une écrasante majorité la loi créant un partenariat enregistré pour les couples lesbiens ou gays.

Le "oui" l'a emporté au référendum avec 68,8% des voix contre 31,2% pour le "non", porté surtout par des organisations catholiques. Les trois quarts des électeurs inscrits (74,2%) ont voté.

Ce PACS ouvre les mêmes droits aux couples homosexuels qu'aux hétérosexuels en matière d'héritage, de protection sociale ou de fiscalité mais ne leur permet pas d'adopter ou de recourir à la procréation médicalement assistée (PMA).

mercredi 15 juin 2011

Blogueuses lesbiennes: Amina était un homme, Paula aussi!




Tom MacMaster et sa femme (Photo Picasa)

Oui, les vraies lesbiennes existent. Mais le coming out mâle, blanc, hétérosexuel et marié d'"Amina", supposée blogueuse syrienne de "Gay Girl in Damascus", et de Paula Brooks, fondatrice du site Lez Get Real, jette cruellement le doute sur les vrai(e)s militant(e)s LGBT qui risquent parfois leur vie pour témoigner.

"Merci Tom MacMaster! (...) Si un jour je suis enlevé par mon gouvernement, nombre de lecteurs s'en ficheront parce que je pourrais etre une autre Amina", enrage Mustapha, un blogueur libanais. "Tu m'as volé ma voix", fulmine aussi Danier Nassar, vraiment gay et vraiment à Damas, sur le site Gay Middle East, soulignant que des activistes syriens ont pris des risques pour s'enquérir du sort d'"Amina".


Amina, lesbienne soutenant le soulèvement contre le régime autoritaire du président Assad à Damas, avait ému la blogosphère, surtout après son prétendu enlèvement (cf LToutes).
Mais la mobilisation en faveur de la jeune femme et l'enquête brillante du site pro-palestinien Electronic Intifada a abouti à ... Tom MacMaster.

Outé, cet Américain de 40 ans étudiant en Ecosse rebaptise son blog "Hoax" et explique avoir inventé Amina pour faire passer ses idées et échapper à sa frustration d'écrivain raté, avant d'être piégé par son propre succès. Le blog est aujourd'hui désactivé.

Tom MacMaster présente ses excuses aux amis d'"Amina", dont Paula Brooks, qui lui a ouvert les pages de Lez Get Real avant qu'il ne crée son propre blog. Mais les fins limiers du Net ont tiré un scoop à deux coups: personne n'a jamais vu Brooks, soi-disant sourde, qui communique toujours par mail ou par l'intermédiaire de son père au téléphone... Le "père" finit par craquer sous la pression du "Washington Post": Paula, c'est lui, Bill Graber, 58 ans.




Bill Graber (Photo DR/Washington Post)


Retraité de la construction, Graber avoue avoir pris le nom de sa femme pour créer, en 2008, Lez Get Real. Il dit avoir été ému par un couple de lesbiennes de ses amis et avoir pensé qu'un hétéro ne serait pas pris au sérieux.

Pour les collaboratrices de Lez Get Real, qui se sont investies et ont écrit des dizaines d'articles, le ciel s'effondre. L'une d'elles, Melanie Nathan, de Glasgow, rend son tablier. Le site devrait continuer sous la houlette de deux autres de ses piliers, Bridgette LaVictoire et sa mère Linda, bien réelles, elles, mais s'en remettra-t-il?

Toute l'histoire est en tout cas du pain bénit pour les autorités syriennes et autres régimes autoritaires qui cherchent à décrédibiliser les mouvements pour la démocratie et n'auront qu'à citer Amina pour dénoncer une imposture et la crédulité des médias occidentaux.




Lina Ben Mhenni (Photo DR)


Or, selon Reporters sans frontières (RSF), 125 internautes sont emprisonnés dans le monde actuellement. Internet est souvent l'une des rares sources d'information quand les médias sont censurés, comme on a pu le voir avec le blog "A Tunisian Girl" de Lina Ben Mhenni pendant la révolution du Jasmin en Tunisie au début 2011.

vendredi 10 juin 2011

Amina, héroïne ou mystificatrice?

Y'a-t-il réellement "une lesbienne à Damas" ("a gay girl in Damascus", titre du blog d'Amina Arraf)? Comme nous l'écrivions le 8 juin sur LToutes, cette blogueuse a été enlevée par les autorités syriennes, selon une personne se présentant sur son blog comme sa cousine.

Seulement voilà, depuis cette "disparition", le doute grandit sur l'identité réelle d'Amina. Il s'avère en effet que personne -journaliste, blogueur, militant, ou ami d'Amina- ne semble l'avoir jamais rencontrée directement. Même les médias qui ont fait un portrait d'elle, comme le journal britannique The Guardian n'ont pu échanger que par mail.

La photo publiée dans plusieurs médias et sur Internet est en fait celle d'une Britannique qui a dénoncé le vol de cette image sur son compte Facebook. Par ailleurs, les autorités américaines ne parviennent pas à retrouver la trace de sa naissance aux Etats-Unis.


Ce blog, qui décrivait la vie d'une lesbienne à Damas et réclamait la démocratie en Syrie en dénonçant la violence de la répression des autorités, est-il une fiction? Ou Amina se protège-t-elle derrière une fausse identité dans un pays qui réprime impitoyablement les militants démocrates? "Beaucoup de gens en Syrie sont forcés de recourir à de fausses identités pour se protéger", soulignent les responsables de la page Facebook de soutien à Amina. "Nous ne pouvons pas confirmer son identité, mais nous pensons qu'il est possible que l'auteure de ce blog soit effectivement en prison. Il est donc important de continuer à la soutenir". Depuis "l'enlèvement" et le début de la polémique, le blog, lui, est resté silencieux.

mercredi 8 juin 2011

Une blogueuse lesbienne enlevée en Syrie

Ouvertement lesbienne dans un pays qui emprisonne les homosexuels, Amina Arraf s'était rendue célèbre ces dernières semaines en dénonçant haut et fort la répression sanglante en Syrie, témoignant des manifestations auxquelles elle participait et des violences des autorités syriennes.

Sur son blog, "a gay girl in Damascus" (une lesbienne à Damas), cette professeur d'anglais de 35 ans qui a longtemps vécu aux Etats-Unis réclamait ouvertement la démocratie et le départ du président Bachar el-Assad. Lundi 6 juin, trois hommes armés l'ont kidnappée alors qu’elle se rendait à un rendez-vous à Damas avec une amie, a annoncé sa cousine sur le blog. Elle a été poussée à bord d'une Logan Dacia de couleur rouge arborant, sur une des vitres, un autocollant de Basel al-Assad, le frère du président Bachar al-Assad, mort en 1994. "Amina a frappé l'un des hommes et a crié à son amie de prévenir son père", raconte cete proche. Depuis, ses proches sont sans nouvelles, et la Toile est en émoi. Une page Facebook a été créée pour réclamer sa libération.


Sur son blog, Amina, qui avait décidé de revenir en Syrie il y a un an, revendiquait son homosexualité dans un pays où elle est illégale. "Ils n'exécutent plus les gays ici, même si les hommes surpris dans des parcs sont toujours enmprisonnés, témoignait-elle. Nous n'en sommes pas encore à Stonewall, mais nous somme à mi-chemin de sortir de l'obscurité".

Avec le début des troubles en Syrie, qui ont suivi les révolutions tunisiennes et égyptiennes, elle milite en faveur de la démocratie. "Ce sera leur épitaphe: ils ont perdu parce qu'ils ne pouvaient pas changer", écrit-elle. Des écrits qui lui valent, déjà, la visite le 26 avril dernier d'hommes armés, venus l'arrêter pour "conspiration contre l'Etat". Son père parvient à les en dissuader, même si les deux hommes ne cachent pas leur haine des homosexuels. "Peut-être qu'on devrait te montrer maintenant ce que c'est que des vrais hommes et laisser ton père regarder", lui lancent-ils. Début mai, une nouvelle visite des forces de sécurité l'oblige à se cacher.

Sur son blog, Amina expliquait que chaque vendredi, avant d'aller à la mosquée -où nombre d'opposants ont été arrêtés- elle "coupait (s)es ongles plus courts que d'habitude au cas où je serais capturée et qu'ils voudraient me les arracher".

Elle écrivait aussi "(s)on nom et (s)es numéros de télépone sur (s)on bras (...) Ainsi, si je suis morte, avant de me laver et de me mettre dans un linceul, j'aimerais que quelqu'un sache qui je suis et le dise au monde (...) J'espère que je perds mon temps avec tout ça (..) et que c'est quelque chose dont je rirai bientôt. Mais je ne peux pas en être sûre. Aujourd'hui ou demain pourraient être les derniers jours pour moi... ou le premier jour d'une nouvelle Syrie".

mercredi 11 mai 2011

Homophobie: la violence augmente


Toujours plus d'agressions physiques signalées, notamment dans les lieux publics, et un Internet à la pointe de la violence verbale: le 15e rapport de SOS Homophobie dresse un état des lieux pas franchement rose pour les gays, lesbiennes, bi et trans (LGBT) en France.

L'association a constaté une augmentation de 42% des témoignages d'agressions physiques en 2010 (125 cas contre 88% en 2009), ces attaques allant de la bousculade, du passage à tabac, jusqu'au viol et même au meurtre. La visibilité accrue des homosexuels "semble exacerber les réactions des agresseurs et agresseuses".

Rappelons que l'homophobie est considérée comme une circonstance aggravante en justice depuis 2003. D'ailleurs, 2011 s'est ouverte sur la condamnation des quatre tortionnaires de Bruno Wiel, ce jeune homme roué de coups, violé et laissé pour mort à Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne) en 2006. Ils ont écopé de peines de prison allant de 16 à 20 ans.

Un récent sondage Ifop pour le magazine "Têtu" révélait que près de la moitié des homosexuels (48%) avaient déjà été insultés et un sur quatre (24%) agressé physiquement pour leur orientation sexuelle.

Les agressions physiques représentent 11% des atteintes recensées par SOS Homophobie, derrière la discrimination, le harcèlement, la menace ou le chantage (19%), le rejet ou l'ignorance (24%) et surtout les insultes (55%). Les trois quarts des témoignages sont donnés par des hommes mais l'association note que les cas concernant les lesbiennes augmentent de 32%, alors que le nombre total de cas progresse de 18%.

SOS Homophobie souligne qu'elle a reçu près de 1.500 témoignages de manifestations homophobes et transphobes en 2010, alors que ce nombre stagnait depuis 2005 entre 1.200 et 1.300 par an. Cela ne traduit pas forcément une envolée de la haine contre les LGBT, mais en tout cas un désir de briser le silence sur des actes dont beaucoup de victimes n'osent pas parler.

Pour la deuxième année consécutive dans le rapport de SOS Homophobie, Internet apparaît comme le lieu privilégié pour les insultes, diffamations et appels à la haine homophobe, souvent sous le couvert de l'anonymat, que ce soit sur les forums, les réseaux sociaux ou les sites des grands médias. Les lieux publics (13% des cas), le travail (12%, au premier rang jusqu'en 2008), le voisinage (11%), et la famille et l'entourage proche (11%) sont les principaux lieux d'expression de l'homophobie.

A un an de l'élection présidentielle française, SOS Homophobie en appelle à "la conscience des femmes et hommes engagé-e-s en politique" et souligne que "la lutte contre l'homophobie n'a de sens que si elle est accompagnée d'un combat pour l'égalité des droits".

vendredi 6 mai 2011

Le Brésil passe au PACS

Photo Gay Pride Sao Paulo 2010


Nouvelle avancée pour les homosexuels de la très catholique Amérique latine: la Cour suprême fédérale du Brésil a reconnu les unions civiles entre couples lesbiens et gays, à défaut de légaliser le mariage, comme l'Argentine et la ville de Mexico.

Ce PACS à la brésilienne étend aux couples de même sexe les mêmes droits et obligations qu'aux hétérosexuels, notamment pour l'adoption, la couverture sociale, l'héritage... ou la pension alimentaire en cas de séparation. Dix des onze juges ont voté pour, un s'est abstenu.

Il y a urgence à protéger les lesbiennes, gays, bi et transgenres au Brésil: le Grupo Gay da Bahia (GGB) a comptabilisé 260 meurtres homophobes ou transphobes en 2010, soit une augmentation de 31% en un an et de 113% sur cinq ans. Et il y aurait déjà eu 65 nouveaux meurtres au premier trimestre 2011.


"Avec cette décision (de la Cour suprême), le Brésil rejoint les pays civilisés, en commençant à respecter les droits humains et civiques des homosexuels", s'est réjoui Marcelo Cerqueira, vice-président du GGB.

Plus de 60.000 couples de homosexuels ont été recensés en 2010 par l'Institut brésilien de la statistique (IBGE), selon le BBG.

jeudi 28 avril 2011

Sarah Shahi vs Paris Hilton: 1-0


"La pire conductrice de tous les temps", "irresponsable", "petite conne blonde"... Sarah Shahi, qui incarnait la bomba latina Carmen dans "The L Word", n'y va pas avec le dos de la cuillère quand elle invective Paris Hilton-la-chauffarde sur Twitter.

La blonde héritière "m'est presque rentrée dedans et a brûlé un stop. Et s'il y avait eu un enfant au coin de la rue, pauvre imbécile", s'indigne Shahi. "Quelle irresponsable", "quelle existence minable", "je ne serais pas aussi énervée si je n'étais pas maman", poursuit-elle, toujours pas calmée, pour terminer sur un: "tu devrais t'excuser... auprès de l'humanité. Voilà, j'en ai fini".



Oui mais voilà, Paris Hilton répond pour sa défense qu'elle "ne conduisait même pas ce jour-là" et se dit "hyper choquée" par les attaques de Shahi. Interrogée par le site people Extra, elle clame son innocence. "Il y a beaucoup de sosies de Paris Hilton qui vivent de la ressemblance, elles font toujours des trucs et c'est moi qu'on accuse. Ca pourrait être un autre de ces incidents", suggère-t-elle.

Faut-il croire la riche blonde ou la brune incendiaire? Si on a regardé la série "Life" et récemment "Fairly Legal"("Facing Kate") pour le pur plaisir de retrouver Carmen-Sarah Shahi quelques heures de plus, le choix est vite fait.