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samedi 24 avril 2010

Hommage à Jean Le Bitoux, militant homosexuel


Les hommages se sont multipliés après la mort cette semaine de Jean Le Bitoux, militant des droits des homosexuels. Membre du Front homosexuel d'action révolutionnaire dans les années 70, il avait cofondé le magazine Gai Pied en 1979.

Journaliste, militant de la lutte contre le sida, "Jean Le Bitoux a été un acteur central du militantisme LGBT pendant près de quatre décennies", souligne l'InterLGBT dans un communiqué. Il s'est aussi battu pour la reconnaissance de la déportation des homosexuels par les nazis.

Pour le maire de Paris Bertrand Delanoë, la mort de ce "militant de l’égalité et du respect", "témoin des années radicales, qui ont vu de courageux pionniers défier une société figée", est l'occasion de constater que "beaucoup reste à faire".

En France, "on peut se demander si nous ne sommes pas entrés dans une triste période de régression silencieuse", s'inquiète-t-il sur son blog. "Il y a quelques semaines, de jeunes homosexuels ont été frappés, en pleine rue, au coeur du quartier du Marais, à Paris. Voici quelques jours, sur le parvis de Notre-Dame, des couples ont été violemment pris à partie parce qu’ils avaient osé s’embrasser", rappelle Bertrand Delanoë. "Tout se passe comme si une nouvelle chape de plomb descendait, lentement, inexorablement, avec la morgue des intolérances sûres d’elles-mêmes et de leur histoire".

Tout comme la secrétaire nationale du PCF Marie-George Buffet, Jean-Luc Romero, président d'Elus Locaux Contre le Sida a fait part de sa "profonde tristesse". "Pour beaucoup d’entre nous, un ami fidèle et important nous a quittés", ont aussi réagi les Verts. "Il nous manque déjà. Nous ne l’oublierons pas".

vendredi 23 avril 2010

Le couple homo a été enterré vivant


Le couple homo du Cher disparu mystérieusement en mars et retrouvé mort en juin dernier à la Charité-sur-Loire (Nièvre) a été enterré vivant.

C'est ce qu'a révélé jeudi 22 avril la reconstitution du calvaire enduré par Luc A, 56 ans, et Guy B, 39 ans. Ils ont été retrouvés dans un trou d’un mètre cinquante, assis face à face, ligotés et bâillonnés. "Selon toute vraisemblance, et c'est ce que nous dit un des deux mis examen, les deux victimes auraient été ensevelies vivantes et seraient décédées étouffées", a expliqué le procureur de la République Eric Mathais sur France3-Centre."Ces éléments-là (...) sont confirmés au moins en partie par l'autopsie".

Deux hommes ont été mis examen en avril 2009 et écroués pour "enlèvement, séquestration, suivis de mort". Ils encourent la réclusion criminelle à perpétuité. Il ne s'agirait pas d'un crime homophobe: il serait lié à la haine nourrie à l'égard d'une des deux victimes.

Mobilisation contre l'homophobie dans les lycées


Du 17 avril au 17 juin, la FIDL se mobilise contre l'homophobie dans les lycées. Car pour la Fédération Indépendante et Démocratique Lycéenne, "il est nécessaire d'ouvrir les yeux aux jeunes, à la société et au gouvernement sur les dérives de l'homophobie", face à une "recrudescence des actes, insultes et violences homophobes autour et à l’intérieur de nos lycées".

"Un jeune homo a 3 à 7 fois plus de risque de se suicider qu’un jeune hétéro du même âge", rappelle l'organisation lycéenne, pour qui "un lycée doit être un lieu de respect, d’égalité et de partage".
partage". Parallèlement à la diffusion de six affiches différentes et de spots radio, la FIDL organise un sondage sur un site internet dédié , dont les résultats seront rendus publics le 17 mai à l’occasion de la journée mondiale de lutte contre l'homophobie.

Objectif: "démontrer que l’homophobie est présente dans nos lycées et aux alentours pour prouver que les institutions publiques ferment les yeux sur ces actes intolérables, alors qu’ils devraient être traités au même titre que le racisme et toutes sortes de discriminations". Des débats et tables-rondes seront aussi organisés dans la rue et dans les lycées.

La campagne, parrainée par Michael Youn, a reçu le soutien de l’international Day Against Homophobia (IDAHO), Le Refuge, Pote à Pote, SOS Racisme, mais aussi les magazines VOX et Têtu ou encore la radio Beur FM.