menu haut

vendredi 12 février 2010

Pour la Saint Valentin, embrassez-vous (en public)!


Contre l'homophobie, un "attentat aux bisous kamikazes": c'est le pari d'un petit groupe de bénévoles qui organise régulièrement des "kiss-in" depuis 2009. A un lieu et à une date donnée, au coup de sifflet, tous les participants s'embrassent, ou à défaut se tiennent la main, pendant 5 minutes. Et mine de rien, c'est encore loin d'être anodin.

Hétéros comme homos, couples comme célibataires: tout le monde est bienvenu, l'objectif étant d'encourager les gays et lesbiennes à assumer leur orientation sans crainte et de banaliser les gestes d'affections entre personnes homosexuelles. Saint Valentin oblige, le prochain "kiss-in" aura lieu dimanche, à 14h, place Saint-Michel à Paris (mais aussi à Angers, Auxerre, Bordeaux, Caen, Gap, Lille, Lyon, Marseille, Nice, Poitiers, Rennes, Toulon, Toulouse, et même Sydney en Australie, Lima au Pérou ou Caracas au Vénézuela).


Les organisateurs voulaient à l'origine organiser le "kiss-in" parisien place Notre-Dame, mais leur projet a fait réagir les mouvements catholiques intégristes, qui menaçaient sur internet de "défendre" la cathédrale. Les Verts du Conseil de Paris ont dénoncé la "dérobade de la Préfecture de Police, qui a refusé d’assurer la sécurité aux organisateurs" dans ces conditions ."Le déplacement de l’action constitue un signal d’encouragement particulièrement regrettable en direction de tous les mouvements intégristes, qui voient leur stratégie d’intimidation aboutir", ont-il estimé dans un communiqué.

L'idée a en revanche emballé SOS Racisme qui a décidé d'organiser aussi un "kiss in" dimanche place Saint-Michel, une heure après celui contre l'homophobie. Histoire de souhaiter une "joyeuse Saint Valentin à Monsieur Besson", le ministre de l'Immigration, et de défendre les couples mixtes.

Parallèlement, un collectif d'organisations de jeunes et étudiants LGBT (Caélif, le Mag, Moules-Frites, ECLS, Animafac et la LMDE) ont lancé une campagne d'affichage nationale dans les facs et grandes écoles, ainsi que dans plusieurs lycées de la région parisienne. Les trois affiches inspirées de la célèbre photographie du Baiser de l'hôtel de ville de Robert Doisneau, veulent faire passer le message que "quelque forme que prenne l'amour, il s'agit toujours bien d'aimer... simplement". Quelque 8.000 affiches et 10.000 flyers seront diffusés pendant la semaine de la Saint-Valentin, principalement dans les
universités, grandes écoles, ainsi que plusieurs lycées de la région parisienne. Ces visuels sont téléchargeables sur le site aimer-simplement.org.

jeudi 11 février 2010

"Les chroniques d'Ouranos", meilleur roman lesbien 2010

"Les chroniques d'Ouranos" (éd. Adventice) a reçu le prix 2010 du meilleur roman lesbien décerné par le site République du glamour.

Véronique Bréger nous y plonge au coeur de la cité d’Ouranos, mégalopole futuriste polluée où l’air est devenu irrespirable. Soann s'y voit confier une mission de la plus haute importance: valider l’introduction d’une plante venue d’ailleurs et qui pourrait redonner la vie à la cité asphyxiée. Mais la mission va mal tourner... Une course-poursuite s'engage alors, au cours de laquelle Soann fera la rencontre de la belle et énigmatique Aléna.

"Je voulais juste avoir une vie tranquille..."


"Je viens d'arriver à Hollywood. Je me retrouve dans "Ally McBeal", en petite tenue en train de coucher avec mon patron alors que ce n'est pas du tout l'image des femmes dans le milieu professionnel que j'aimerais donner. Tout cela me déchirait. Et en plus.... j'étais lesbienne, je l'ai déjà mentionné?". Pour l'actrice Portia de Rossi, "c'était une dichotomie très difficile à vivre". L'épouse d'Ellen DeGeneres se confie dans une longue interview au magazine Advocate. Elle y annonce être en train d'écrire un livre autobiographique, qui devrait être publié cet automne.

Cet ouvrage devrait évoquer sa vie depuis 1997, quand sa carrière a décollé, jusqu'à sa rencontre avec Ellen DeGeneres en 2004, avec des flashbacks dans son enfance. "J'ai meurtri mon corps. J'étais boulimique (...) Je veux parler de tout ça. Mais je ne peux pas en parler sans parler de ma sexualité", explique-t-elle. "Je voulais juste avoir une vie tranquille, autant qu'une actrice le peut", ajoute-t-elle. Et puis elle est tombée amoureuse d'Ellen DeGeneres.

"Je lui confie toutes mes angoisses, tous mes soucis et en quelques minutes je me sens mieux. Elle m'aide tellement. Je crois que je l'aide aussi. Je l'aide à se concentrer sur ce qui est important. Je pense que c'est qu'on doit faire l'une pour l'autre dans un bon couple".

Depuis leur mariage en 2008, les deux femmes sont sans doute le couple lesbien le plus célèbre du monde. Le plus actif dans la défense du mariage gay, aussi. "Depuis que je suis avec Ellen, j'ai la sensation d'avoir reçu l'opportunité... mon dieu, ça semble nunuche de dire ça... et bien j'ai la sensation que ma vie peut peut-être avoir un sens", explique Portia de Rossi, qui se définit comme une "féministe convaincue". "Je ne dis pas: "regardez moi, je peux faire une différence". c'est juste que je ressens que c'est peut-être pour cela que je suis là (...) Peut-être qu'en partageant un peu de ma vie, je peux faire comprendre aux gens à quel point le mariage gay est important". Est-ce que c'est plus important que sa carrière d'actrice? "Bien sûr", répond-elle sans hésiter.

Le pape suit l'actu lesbienne sur LToutes

(Cliquer sur l'image pour observer ce miracle à la loupe)

Que fait le pape quand il s'ennuie? Il se balade sur LToutes et nous en apportons la preuve irréfutable par la capture d'écran du widget de circulation!

Bon, OK, il n'a consacré que 16 secondes à l'actualité lesbienne, mais quand même. Imaginons qu'il revienne, ne serait-ce qu'une fois par mois, cela représenterait 3 minutes et 12 secondes par an, soit, si l'on table sur un pontificat de dix ans -au pif-, 32 minutes pour apprendre à aimer les goudous et ça, ça ne se refuse pas, n'est-ce pas?

On trouvera toujours des sceptiques pour remarquer que la capture d'écran n'indique que "Holy See (Vatican City State)", mais qu'est-ce qui prouve qu'il ne s'agit pas du pape? Ha! CQFD.

dimanche 7 février 2010

"T'es gay? Casse-toi!"


Actualisé avec menaces de mort contre Le Refuge et soutien Filippetti et Mandroux

"Crève mon fils, je ne veux pas de pédé dans ma vie": cette phrase a été lancée à un des dix jeunes homosexuels interrogés par le photographe Jean-Marie Périer dans son livre "casse toi", publié début février.

Il y a recueilli les témoignages bouleversants d'adolescents, garçons ou filles, jetés à la rue par leur famille en raison de leur homosexualité. Tous ont été accueillis par l'association "le refuge" qui possède deux antennes, à Montpellier et depuis récemment à Paris.

Elle a reçu 350 demandes d'admission en 2008. Pour le photographe, invité le 6 février par Laurent Ruquier dans "on n'est pas couché", c'est un choc: "il existe aujourd'hui des gens qui peuvent virer leur enfant de chez eux parce qu'il est homosexuel! Je n'en crus pas mes yeux"

Quelques jours après l'émission, le 17 février, Le Refuge a reçu une lettre de menaces de mort. "On connaît toutes les habitudes de vos protégés et croyez-nous on va les cribler de plombs et les mettre en pièces détachées pour les punir", "avant toutes ces personnes on les enfermait dans les asiles vu qu'il leur manque des neurones, ils ont la tête creuse, ils préfèrent aimer contre nature", peut-on lire dans ce message de haine.

Le Refuge a reçu le soutien de la socialiste Aurélie Filippetti, pour qui "l'homophobie est une réelle gangrène dans notre pays" et qui estime qu'"on ne peut tolérer que dans notre République des personnes soient menacées parce qu'elles sont homosexuelles". Hélène Mandroux, tête de liste PS aux régionales en Languedoc-Roussillon, a également condamné ces menaces, de même que plusieurs autres élus, notamment MoDem ou PC.