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samedi 17 octobre 2009

Cineffable: l'Afrique à l'honneur


Pour sa 21e édition, Cineffable, le festival international lesbien et féministe de Paris, mettra les femmes africaines à l'honneur, du 29 octobre au 2 novembre à Paris.

A l'affiche pendant ces cinq jours non mixtes au Trianon et à la Halle Saint-Pierre, quelque 70 films (fictions, documentaires, courts-métrages...), et en particulier trois long métrages consacrés à l'Afrique: "Sortir du Nkuta", qui suit une avocate militante défendant les droits des gays et lesbiennes au Cameroun, "Sénégalaises et Islam" et "Le voyage de Nadia" (Algérie).

Mais le festival propose aussi des films venus de toute la lesbosphère: Bolivie, Taïwan, Australie, Canada, USA, Norvége, Finlande, Suéde, Allemagne, Espagne, Pays-Bas, Pologne, Suisse, Italie, France, Angleterre... A l'affiche notamment, "Rain", une des premières productions bahaméennes et "Hannah Free", ou l'histoire d'amour de Hannah et Rachel dans une petite ville du Midwest américain, entre mariage, guerre mondiale, infidélités, et rejet par leur famille, avec Sharon Gless, héroïne de "Cagney & Lacey" ou, pour les plus jeunes, de "Queer as folk".

Film d'ouverture, "Drool" est quant à lui une sorte de Thelma et Louise, ouvertement lesbien cette fois, avec Laura Elena Harring, la brune de "Mulholland drive". Le festival évoquera aussi la sexualité avec notamment le documentaire "Passion and Power", sur l’histoire du vibromasseur, mais aussi l’homoparentalite avec les documentaires espagnol "Homo Baby Boom" et finlandais "Pida Kiinni".

Tarifs, programme... pour tout savoir: www.cineffable.fr.

jeudi 15 octobre 2009

Le contesté Orelsan en lice aux MTV Europe Music Awards

La polémique sur ses chansons aux paroles ultra-violentes envers les femmes lui a-t-elle profité? Orelsan est désigné pour représenter la France aux MTV Europe Music Awards 2009.

Le rappeur normand a obtenu davantage de votes que David Guetta, Olivia Ruiz, Rohff et le très out Sliimy. Il affronte 21 autres artistes ou groupes représentant leur pays, pour le titre de Meilleur artiste européen. Résultat le 5 novembre.

- Participez au sondage LToutes (colonne de droite du blog): pour ou contre la nomination d'Orelsan aux MTV Europe?

Très à la mode malgré sa déprogrammation au festival de La Rochelle cet été, Orelsan est aussi en lice pour le prix Constantin des jeunes talents, qui sera décerné le 9 novembre à l'Olympia, à Paris. La présidente du jury qui a réalisé la sélection 2009 n'est autre qu'Olivia Ruiz, l'un des artistes qui avaient défendu Orelsan en plein coeur de la tourmente.

- Lire aussi sur LToutes: "Orelsan enflamme les Francofolies" (13/07/2009)

Sarkozy: "ne pas assimiler homosexualité et pédophilie"

"Je ne laisserai personne assimiler homosexualité et pédophilie. C’est un retour au Moyen-Age qui fait honte à ceux qui ont employé cet argument", lance Nicolas Sarkozy au sujet des attaques contre son ministre de la Culture Frédéric Mitterrand. "Je suis président de la République. Je dois défendre certaines valeurs", ajoute-t-il dans une interview publiée jeudi 16 octobre dans le Figaro.

Et de s'en prendre au Parti socialiste: "quand je vois le porte-parole du PS (Benoit Hamon) emboîter le pas à Marine Le Pen et avec quel enthousiasme! Je me demande où sont passées les valeurs humanistes de ce grand parti républicain".

On aurait aimé autant de fermeté contre les propos de Gérard Longuet, aujourdhui président du groupe UMP au Sénat qui, lui aussi, avait assimilé récemment pédophilie et homosexualité.

- Lire aussi sur LToutes: "Gérard Longuet assimile pédophilie et homosexualité" (10/11/2008)

mardi 13 octobre 2009

Adoption: Emmanuelle B. marque encore un point

Le rapporteur public a recommandé mardi au tribunal administratif de Besançon d'accorder le droit d'adopter un enfant à Emmanuelle B., une enseignante lesbienne vivant depuis 20 ans avec Laurence R., psychologue.

Le couple se bat depuis dix ans pour adopter mais se heurte à l'opposition farouche du président du Conseil général du Jura.

Le tribunal administratif de Besançon a mis sa décision en délibéré à trois semaines.

En février dernier, le président divers droite du département, Jean Raquin, avait refusé l'agrément pour la deuxième fois, alors que le rapport des services sociaux était favorable à Emmanuelle B. et que la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) avait même condamné la France pour le premier refus.

La CEDH avait ouvert la voie à l'adoption par un(e) homosexuel(le) en soulignant que le droit français autorisait l'adoption d'un enfant par une célibataire et que la Convention européenne des droits de l'Homme interdisait de discriminer des personnes sur la base de leur orientation sexuelle.

Le rapporteur public, dont l'avis est généralement suivi, recommande l'annulation de la décision du Conseil général du Jura et souhaite qu'Emmanuelle B. obtienne l'agrément pour adopter sous 15 jours à compter de la notification du jugement, avec, au cas où l'octroi traînerait, une astreinte (pénalité) de 100 euros par jour de retard.

L'avis du rapporteur public "confirme mon analyse du dossier (...): la décision de refus d'agrément est illégale", a constaté Me Caroline Mécary, l'avocate d'Emmanuelle B, interrogée par LToutes. "Deux autorités, qui ne sont pas des parties au procès, analysent la situation comme je le fais, car nous sommes du côté du droit et non de l'opinion politique", a-t-elle souligné.

- Lire aussi sur Ltoutes: "L'adoption -encore- refusée à une lesbienne" (02/02/2009)

lundi 12 octobre 2009

PACS: 10 ans, le combat continue


Il y a dix ans et après bien des péripéties parlementaires, l'Assemblée nationale approuvait le projet de loi créant le Pacte civil de solidarité. Depuis, le PACS a connu un succès que même Christine Boutin, qui brandissait à l'époque sa bible dans l'hémicycle pour s'y opposer, n'imaginait pas dans ses pires cauchemars. En 2008, près de 145.000 couples ont souscrit un PACS (contre 22.000 il y a dix ans), et 94% sont... hétéros. Le nombre de mariages, lui, est resté stable: environ 270.000 par an.

Selon l'institut national d'études démographiques (ined), seuls 6% des couples qui se sont pacsés l'an dernier étaient homosexuels, contre 42% en 1999. Dix ans plus tard, l'heure n'est toujours pas à l'égalité pour les lesbiennes et les gays. Car mariage et PACS n'offrent pas les mêmes droits: si les droits de succession ont été supprimés pour les pacsés en 2007, ils n'ont toujours pas droit aux pensions de reversion. Le PACS n'ouvre par ailleurs aucun droit à l'adoption et à la procréation pour les homos.

- Lire aussi sur LToutes: la chronologie du PACS

"Le PACS a 10 ans, notre insatisfaction aussi", souligne donc Act Up Paris dans un communiqué. Par ailleurs, l'adoption du pacte civil de solidarité a été "une victoire amère", rappelle l'organisation: "nous gardons en mémoire le slogan "les pédés au bûcher" scandé par les manifestantEs anti-PACS" et "nous nous souvenons de la honteuse absence des députés socialistes" le jour du premier vote, qui avait abouti au rejet surprise du PACS le 8 octobre 1998.

Pour l'Inter LGB, "l'égalité ne sera véritablement achevée qu'avec la possiblité d'accès au mariage pour les couples de même sexe, et la reconnaissance dans le droit de la famille homoparentale".

Le PACS: neuf ans de combat

- Lire aussi sur LToutes: "10 ans, le combat continue"

- 1990
Au mois de mai, le sénateur Jean-Luc Mélanchon dépose la première proposition de loi relative au statut des couples homosexuels. Il est alors question d'un "partenariat civil". Cette proposition n'est pas discutée.

- 1991
Création par différentes associations homosexuelles d'un collectif pour le contrat d'union civile.

- 1992
Dépôt, au mois de novembre, d'une proposition de loi relative au contrat d'union civile par Jean-Pierre Michel, député PS. Cette proposition n'est pas discutée.

- Mai 1995
L'association AIDES présente le contrat de vie sociale.

- Janvier-avril 1997
Le Parti socialiste dépose une proposition de loi au mois de janvier, suivi par le Parti communiste qui en dépose une autre au mois de février. Ces propositions sont annulées par la dissolution de l'Assemblée nationale en avril.

- Juillet 1997
Jean-Pierre Michel dépose une proposition de loi visant à créer un contrat d'union civique et sociale (CUCS), qui "constaterait le lien unissant deux personnes physiques, quel que soit leur sexe, (...) qui ont décidé d'établir entre elles un projet commun de vie".
Le même jour, Jean-Marc Ayrault, député PS, dépose une proposition de loi relative au contrat d'union sociale. Elisabeth Guigou, ministre de la Justice, se déclare favorable à cette réforme et promet que le gouvernement la mettra en oeuvre.

- Juin 1998
Le 4, lors de la remise de la médaille de la Famille française, le président Jacques Chirac se déclare hostile au Contrat d'union sociale (CUS). Le 20, il critiquera à nouveau la politique familiale du gouvernement Jospin et renouvellera son opposition au Pacte civil de solidarité (PACS), mettant en garde contre "l'imitation des règles du mariage".
Le 28, Catherine Tasca, présidente de la commission des lois de l'Assemblée nationale, rend publique une proposition de loi de Jean-Pierre Michel, député (MDC) de Haute-Saône, et Patrick Bloche, député (PS) de Paris, tendant à instituer un Pacte civil de solidarité (PACS), accordant un statut aux couples non mariés.

- Septembre 1998
Le 5, à Toulon (Var), Nicolas Sarkozy, secrétaire général du RPR, dénonce dans le PACS un soutien fiscal "aux dépens de la politique familiale".
Le 15, le conseil permanent de la Conférence des évêques estime la loi sur le PACS "inutile et dangereuse", s'inquiétant d'une reconnaissance progressive du mariage homosexuel et de l'adoption d'enfants par des couples vivant sous le régime du pacte civil.
Le 29, devant les parlementaires socialistes réunis à Tours (Indre-et-Loire), le Premier ministre Lionel Jospin déclare que le projet de loi est "un progrès social".

- 8 octobre 1998
Ouverture du débat, à l'Assemblée nationale, sur la proposition de loi sur le pacte civil de solidarité: adoption de l'irrecevabilité de José Rossi (DL) défendue par Jean-François Mattéi (DL), en l'absence d'un nombre suffisant de députés socialistes. La proposition de loi est donc rejetée à la surprise générale.

- Le 13 octobre 1998
Présentation devant le groupe PS de l'Assemblée d'une nouvelle version du PACS, qui envisage notamment d'ouvrir certaines dispositions aux frères et soeurs.

- 3 novembre 1998
Début de l'examen en première lecture par l'Assemblée nationale de la nouvelle proposition de loi sur le Pacte civil de solidarité (PACS).

- 7 novembre 1998
Manifestation à Paris regroupant plusieurs milliers de personnes opposées au PACS et soutenues par des élus de l'opposition de droite.

- 9 décembre 1998:
Adoption de la proposition de loi en première lecture.

- 31 anvier 1999
A Paris, manifestation contre le PACS, réunissant 100.000 personnes, organisée par le collectif "Générations anti-PACS" composé d'élus de l'opposition, d'associations familiales et de parents d'élèves de l'enseignement privé, en présence de dirigeants du Mouvement national-Front national, dont Bruno Mégret.

- 15 juin 1999
L'Assemblée nationale adopte en troisième lecture la proposition de loi sur le pacte civil de solidarité (PACS).

- 26 juin 1999
A Paris, plus de 100.000 personnes défilent pour la Gay Pride dont le mot d'ordre est "pour le PACS et contre l'homophobie".

- 13 ctobre 1999
Adoption définitive de la loi
.

- 15 novembre 1999
Après le feu vert du Conseil constitutionnel, promulgation de la loi n° 99-944 relative au PACS (JO n° 265 du 15-16).

dimanche 11 octobre 2009

Adoption par des lesbiennes: décision mardi


Le tribunal administratif de Besançon doit rendre une décision très attendue mardi, sur le refus du Conseil général du Jura d'accorder son agrément pour l'adoption d'un enfant à Emmanuelle B, une enseignante homosexuelle vivant en couple avec Laurence R., psychologue. Il y a quelques jours, la Halde (Haute autorité de lutte contre les discriminations), saisie par l'avocate du couple Caroline Mecary, lui a donné raison en jugeant "discriminatoire" le refus du Conseil général.

En février dernier, le président DVD du département Jean Raquin avait refusé l'agrément pour la deuxième fois, alors que le rapport des services sociaux était pourtant favorable à Emmanuelle B. et que la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) avait même condamné la France pour le premier refus. La Cour avait ouvert la voie à l'adoption par un(e) homosexuel(le) en soulignant que le droit français autorisait l'adoption d'un enfant par un célibataire et que la Convention européenne des Droits de l'Homme interdisait de discriminer des personnes sur la base de leur orientation sexuelle.