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jeudi 10 septembre 2009

L'adoption ouverte aux couples homos en Uruguay


Les couples gays et lesbiens d'Uruguay peuvent adopter. Ce petit pays d'Amérique du Sud confirme son rôle de pionnier en matière de moeurs, après avoir récemment ouvert l'union civile aux couples de même sexe et levé l'interdiction faite aux homosexuels de servir dans l'armée.

"C'est une victoire indiscutable sur l'intégrisme religieux, une avancée de la démocratie et le progrès dans la protection des droits de tous les enfants", a immédiatement réagi le collectif "Ovejas negras" ("Les Moutons noirs").

"Cette victoire est une étape fondamentale dans la lutte pour obtenir l'égalité des droits pour les gais, lesbiennes et trans (LGBT). C'est aussi la confirmation de ce que lorsque les gens s'engagent, s'organisent et se battent, on peut transformer la société", ajoutent les Moutons noirs.

La loi, adoptée par l'Assemblée nationale le 27 août puis définitivement par le Sénat ce mercredi 9 septembre, était portée par la gauche au pouvoir tandis que, on s'en doute, l'église catholique, très influente, s'y opposait au nom de la "normalité" et des "valeurs" traditionnelles. Paradoxalement, c'est au nom de ces mêmes valeurs que le pouvoir uruguayen refuse de légaliser l'avortement.

S'il fait tout de même figure de pionnier en Amérique latine, l'Uruguay, où les femmes ont obtenu le droit de vote en 1932, devance aussi bien des pays occidentaux, dont la France évidemment. Rares sont en effet ceux qui autorisent l'adoption par des couples homosexuels.

En Europe, les couples gays ou lesbiens peuvent adopter aux Pays-Bas, en Grande-Bretagne, en Suède, en Espagne, en Islande. Au Danemark et en Allemagne, le partenaire peut adopter les enfants issus de relations antérieures.

Les couples homosexuels peuvent aussi adopter dans certains Etats des Etats-Unis, comme la Californie, le Connecticut ou le Massachusetts. C'est possible également au Canada. En Afrique, seule l'Afrique du Sud a légalisé, et le mariage, et l'adoption, pour les couples lesbiens et gays.

dimanche 6 septembre 2009

Et si on tournait la page de "L Word"?


On achète la cinquième saison de "L Word" et on pense déjà qu'après celle-là, ce sera la sixième et dernière. On finit le premier DVD et on ne peut pas s'empêcher d'enfourner le suivant dans le lecteur. On a beau dire que les Bette, Tina, Alice et autres Shane sont trop belles et cliché pour être vraies, que les personnages évoluent à mille lieues de la vraie vie des lesbiennes, ou soupçonner que certaines scènes sont censées attirer un public hétéro et masculin... Oui, on a beau dire tout ça et plus, on en redemande. Est-ce bien une raison pour nous en redonner?

On sait grâce au magazine "Variety" qu'Ilene Chaiken se plonge désormais dans la téléréalité, avec "The Real L Word: Los Angeles". Showtime, qui produisait "L Word", a commandé à la réalistrice de la première série lesbienne de suivre pendant neuf épisodes les aventures de six vraies lesbiennes dans la cité des Anges. La diffusion est prévue pour 2010 et Ilene Chaiken prévient: "Nous n'avons pas du tout fini de raconter nos histoires de 'L Word'".

D'ailleurs, après avoir échoué à imposer une série dérivée de "L Word", dans laquelle Alice (Leisha Hailey) se retrouvait en prison, Chaiken a entamé l'écriture d'un film tiré de "L Word" et révèle sur Twitter qu'elle a "un nouveau projet pour JB" (Jennifer Beals, Bette dans "L Word"). "Trop tôt pour en parler mais ce pourrait être génial pour les fans de 'L Word' et bien d'autres", écrit-elle.

On se réjouit de ce que "L Word" soit toujours vivant, mais on peut aussi se demander si la créatrice de la série ne tire pas un peu trop sur la corde. Un film? Soit, c'est un autre rythme qui peut donner un nouveau souffle au concept, mais après, si on laissait ces dames reposer en paix, et qu'on passait à autre chose?

Quand la sixième et dernière saison sera sortie en France, il restera toujours les DVD des précédentes à revoir et, on les attend de pied ferme, les rediffusions à la télévision pour revivre nos émois. "The L Word" peut rejoindre le rayon des séries-cultes, après avoir démontré aux patrons de chaînes que des histoires de gouines pouvaient faire recette.



D'autres déjà ont repris le flambeau. Dès ce début septembre, on peut suivre sur le web les aventures de tout un groupe de lesbiennes à Londres, dans la série "Far Out" écrite par Faye Hugues. La télévision britannique, pionnière avec "Queer as Folks", "Metrosexuality" ou actuellement "Skins", a fini par miser, non plus sur les seuls gays, mais aussi sur les lesbiennes. Elles seront les héroïnes de
"Lip Service", une série en six épisodes dont le tournage commencera à l'automne à Glasgow.

La scénariste Harriet Braun (l'un des auteurs de la série "Mistresses") explique sur le site de la BBC s'être en partie inspirée de sa propre expérience pour écrire "une comédie sexy, drôle et irrévérencieuse sur ce qu'est la vie d'une jeune femme homo en Grande-Bretagne aujourd'hui". "J'ai adoré 'L Word' mais il est grand temps que nous voyions des lesbiennes britanniques d'aujourd'hui, avec le mauvais temps, les descentes au pub et les émotions refoulées qui vont avec", assène-t-elle. Place à la nouvelle garde.