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vendredi 7 novembre 2008

Une mallette pédagogique contre l'homophobie

L'association "Couleurs gaies", citée par la Halde (Haute autorité de lutte contre les discrimination et pour l'égalité) a réalisé une mallette pédagogique à destination des enseignants intitulée "vivre ses différences, comment parler de l'homophobie".

Cette mallette comprend douze fiches pédagogiques, certaines pouvant être utilisées avec une cassette vidéo ("être et se vivre homo"). La mallette a obtenu le prix 2003 de la Solidarité Associative décerné par le Ministère de l’Education Nationale et l’association Jeunesse au Plein Air. Elle a été testée pendant deux ans en milieu scolaire et diffusée en 150 exemplaires dans plus de cinquante départements ainsi qu’au Luxembourg et en Belgique.

- Lire aussi sur LToutes: "Les lesbiennes invisibles dans les manuels scolaires" (06/11/2008)


jeudi 6 novembre 2008

Les lesbiennes invisibles dans les manuels scolaires

La question n'est pas "de se demander comment traiter de l’homosexualité" à l'école "mais tout simplement d’en traiter".

Comme le résume ainsi un militant associatif interrogé par la HALDE, les lesbiennes et les gays sont quasiment invisibles dans les manuels scolaires français, et les rares fois où leur existence est mentionnée, c'est dans un contexte négatif, comme le SIDA ou les discriminations.

Pour figurer dans ces ouvrages, il vaut mieux être un homme blanc, jeune, hétérosexuel et sans handicap physique ni mental, selon un rapport sur "la place des stéréotypes et des discriminations dans les manuels scolaires", publié le 6 novembre 2008 par la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité. Femmes et lesbiennes s'abstenir...

Le constat sur le sort réservé aux homosexuels est accablant: "L’homosexualité, est trop peu, voire pas du tout traitée par les manuels", résume la Halde dans son rapport.

Les chiffres sont sans ambiguité: sur les 29 manuels et 3.097 illustrations analysées, une seule illustration est consacrée explicitement à l'homosexualité: il s’agit d’une photographie prise lors de la Gay Pride à Paris, dans un manuel de Sciences économiques et sociales de Terminale. Et l’image représente, comme le souligne un militant associatif interrogé, un char commercial.

"Les homosexuels, y'a rien dessus (...) ou alors ils en parlent deux minutes et après ils passent à autre chose (...) l’année dernière (...) pour dire que le mariage était interdit”, témoigne un élève de troisième. Les enseignants confirment: lorsqu'on leur demande d’estimer la fréquence d’apparition des personnes homosexuelles dans les manuels qu’ils utilisent, on obtient une moyenne de 1,6, soit entre "jamais" et "très rarement".

En revanche, les représentations de l’hétérosexualité ne manquent pas, avec pas moins de 134 couples hétérosexuels dont 55 familles hétéroparentales. Car les manuels se caractérisent bien par leur "hétérosexisme": "les enfants ne peuvent rêver que d’une vie de couple et de famille dans la norme et le monde ne peut être qu’hétérosexuel", résume le rapport.

Adopté en 1999, le PACS a, certes, fait son entrée dans les livres d'histoire. Un manuel de Terminale générale réussit toutefois l'exploit d'évoquer le Pacte civil de solidarité, "concurrent" du mariage, sans même mentionner qu'il permet aussi aux homosexuels de s'unir...

Quand les lesbiennes ou les gays sont évoqués, c'est souvent dans un contexte négatif, comme celui de la discrimination. Dans plusieurs manuels d’éducation civique de 5e, dans le chapitre consacré au refus des discriminations, il est "parfois fait mention de l’orientation sexuelle", note la Halde. Mais "ce critère est rarement approfondi, contrairement au genre et à l’origine". Et dans un manuel de Sciences de la vie de terminale, "le SIDA est le seul sujet où l’existence des personnes homosexuelles est mentionnée".

"Ce déni d’existence (...) est de nature à induire des troubles chez les élèves homosexuels et ne permet pas de garantir une certaine ouverture d’esprit de la part des autres", regrette la Haute autorité. "Il s’agit d’un champ dans lequel tout reste à faire".

- Lire aussi sur LToutes: "Une Mallette pédagogique contre l'homophobie" (07/11/2008)


DeGeneres: "Un jour l'interdiction du mariage gay sera complètement ridicule"


Ellen DeGeneres a épousé Portia De Rossi en août à Los Angeles. Qu'adviendra-t-il de son mariage et de celui des quelque 18.000 couples homosexuels qui sont passés à la mairie depuis la légalisation du mariage gay en Californie en mai 2008? "Je crois qu'un jour l'interdiction du mariage gay aura l'air complètement ridicule", a réagi l'animatrice et actrice sur son site.

Plusieurs associations LGBT ont décidé de demander l'arbitrage de la Cour suprême de l'Etat et des milliers de personnes ont manifesté le 5 novembre au soir dans les rues d'Hollywood contre l'adoption d'un amendement constitutionnel interdisant le mariage entre personnes du même sexe en Californie.

"Quand j'ai compris que la Proposition 8 avait été adoptée en Californie, je ne peux pas expliquer ce que j'ai ressenti. J'étais triste au-delà de tout ce qu'on peut imaginer", explique Ellen DeGeneres, qui avait milité pour le "Non" au référendum.

Ce mardi 4 novembre 2008, avec l'élection du sénateur noir Barack Obama à la Maison Blanche, "j'ai, comme des millions d'Américains, eu l'impression que nous avions fait un pas de géant vers l'égalité. Nous assistions à quelque chose d'historique", raconte Ellen DeGeneres.

Et puis mercredi, après un long dépouillement des bulletins, le verdict est tombé: les Californiens ont approuvé l'interdiction constitutionnelle du mariage homosexuel. "Nous venions de faire un pas de géant vers l'égalité et là, le jour suivant, nous avons fait un pas de géant dans l'autre sens", constate l'animatrice lesbienne avec amertume.

Mais Ellen DeGeneres veut encore espérer: "Je crois qu'un jour l'interdiction du mariage gay aura l'air complètement ridicule. En attendant, je continuerai de prendre la parole pour l'égalité pour chacun de nous." .

mercredi 5 novembre 2008

USA: "oui" à Obama, "non" au mariage gay

La fête est amère pour les lesbiennes et gays américains. Si Barack Obama a été élu haut la main président des Etats-Unis, le mariage gay, lui, a subi une véritable gifle lors du scrutin cette nuit. Après plusieurs heures de suspens, la Californie a voté "oui" à 52% à la proposition 8, annulant du même coup la possibilité qu'avaient les homosexuels de se marier dans cet Etat.

Difficile de savoir pour l'heure ce qu'il va advenir des quelque 18.000 mariages contractés depuis juin dernier, y compris celui de la présentatrice de talk-show Ellen DeGeneres et de l'actrice Portia de Rossi. Les homos s'étaient rués dans les mairies ces derniers jours pour tenter de s'unir avant le vote. Le sort de ces mariages devrait désormais se régler devant les tribunaux.

Les partisans de la proposition 8 eux, exultaient mercredi. Pour Ron Prentice, de "ProtectMarriage.com", "c'est un grand jour pour le mariage". Il faut dire qu'ils n'avaient pas lésiné sur les moyens pour contrer l'union homosexuelle, avec la mobilisation de 40 millions de dollars et de 100.000 volontaires.

Du côté du "non" aussi, on s'était mobilisé, à commencer par les célébrités. Ellen DeGeneres avait payé 100.000 dollars de temps d'antenne pour faire campagne contre la Proposition 8, quand Brad Pitt et Steven Spielberg donnaient aussi 100.000 dollars chacun. Des groupes aussi connus qu'Apple et Google avaient aussi mis la main à la poche: 100.000 dollars pour Apple, 140.000 dollars pour les fondateurs de Google. Cela n'a pas suffi.

Les Américains ont aussi dit non au mariage homosexuel en Floride, en adoptant l'amendement 2 qui inscrit l'interdiction du mariage gay, déjà dans la loi, dans la Constitution. En Arizona aussi, c'est non: la proposition 102 précisant que le mariage est l'union d'un homme est d'une femme va être inscrite dans la Constitution de l'Etat.

L'Arkansas a quant à lui décidé de limiter l'adoption aux couples mariés, les homosexuel(le)s n'ayant pas le droit au mariage dans cet Etat.

Plus de 40 Etats américains sont dotés d'une loi interdisant le mariage homo, et 30 définissent désormais le mariage comme l'union d'un homme et d'une femme dans leur Constitution. Le mariage gay reste possible dans le Massachusetts, premier Etat à l'avoir légalisé en 2004, et le Connecticut. D
ans cet Etat, les lesbiennes et les gays pourront commencer à se marier à partir de la mi-novembre.

Si la nuit a été sombre pour les droits des homosexuels aux Etats-Unis, la victoire de Barack Obama est en revanche une bonne nouvelle pour la communauté LGBT. Les deux grands candidats à la Maison Blanche, le démocrate Barack Obama et le républicain John McCain avaient à peu près la même position concernant le mariage entre personnes du même sexe: ils sont personnellement contre mais estiment que chaque Etat doit pouvoir décider, et non l'Etat fédéral pour tout le pays. En revanche, Barack Obama s'était dit favorable au droit à l'adoption pour les homosexuels.

Dans son premier discours, le président élu a d'ailleurs eu un mot pour la communauté LGBT: "s'il existe quelqu'un qui doute encore que tout est possible en Amérique, qui se demande si le rêve de nos pères fondateurs vit encore aujourd'hui, qui remet en cause la force de notre démocratie, cette soirée est votre réponse", a-t-il lancé. "C'est la réponse donnée par des files d'attentes qui se sont allongées devant les écoles et les églises, avec une ampleur que ce pays n'avait jamais connue (...) C'est la réponse apportée par les jeunes et les vieux, les riches et les pauvres, les démocrates et les républicains, les Noirs, les Blancs, les Hispaniques, les Asiatiques, les Indiens, les homosexuels et les hétérosexuels, les handicapés et les valides".


mardi 4 novembre 2008

Grey's Anatomy: le couple lesbien brutalement viré de la série

Celles qui se réjouissaient déjà de suivre les tribulations d'un couple lesbien, Callie et Erica, dans Grey's Anatomy vont être déçues. Le docteur Erica Hahn a été brutalement virée de la série, comme le révèle "Entertainment Weekly". Le personnage incarné par la blonde Brooke Smith apparaîtra pour la dernière fois sur les écrans américains ce jeudi.

Ce départ met du même coup fin à la relation qu'avait nouée à la fin de la quatrième saison Erica avec Callie Toores (Sara Ramirez), soit l'unique love story lesbienne en prime time sur une grande chaîne américaine. Désormais aux Etats-Unis, il faudra aller chercher sur le câble pour trouver un couple de lesbiennes.

Selon "Entertainment Weekly", la décision a été prise par les responsables de la chaîne ABC, qui n'aimaient pas le tour que prenait la relation entre les deux femmes. Pourtant, les scènes les plus crues auxquelles ont eu droit les télespectateurs sont un baiser et une image de Callie et Erica dans le même lit, vêtues de très pudiques chemises de nuit... Apparemment, c'était déjà trop pour ABC.

Brooke Smith avoue tomber des nues: "J'espérais vraiment que nous allions pouvoir montrer ce qui se passe quand deux femmes tombent amoureuses, qu'ils allaient les traiter comme n'importe quel couple hétérosexuel à la télévision", a-t-elle expliqué à "Entertainment Weekly". "J'ai été si naïve. Je me disais: 'on est en 2008'. Mais je commence à réaliser que tout le monde ne pense pas comme moi..."

Brooke Smith a été informée mi-septembre, peu après avoir tourné la scène dans laquelle Erica réalise qu'elle est lesbienne. "Ils m'ont dit: le prochain épisode est ton dernier (...) J'ai eu l'impression que la décision venait d'en haut" et que la créatrice de la série Shonda Rhimes "avait les mains liées".

Dans un communiqué, Shonda Rhimes assure que "Brooke Smith n'a évidemment pas été virée parce qu'elle incarnait une lesbienne. Ce n'est évidemment pas un problème pour nous, puisque nous avons une lesbienne dans la série, Calliope Torres". Simplement, "nous avons estimé que l'alchimie et la magie entre le personnage de Hahn et celui de Torres ne pouvaient être maintenues sur le long terme".

Femmes et lesbiennes: le double plafond de verre

Femmes et homosexuelles: les lesbiennes cumulent les handicaps sur leur lieu de travail. Un "double plafond de verre" que dénonce dans un rapport l'organisation britannique de défense des droits des homosexuels, Stonewall.

Interrogées cet été, des lesbiennes britanniques travaillant dans le secteur privé comme dans le public soulignent que la principale difficulté à gérer pour leur carrière est bien le sexisme, davantage que la lesbophobie. Car le genre ne peut pas se cacher, l'homosexualité si.
"Au fait, je suis lesbienne!"
"Mes patrons sont des hommes. C'est comme ça. Ce sont des hommes qui me donnent mon salaire. Des hommes qui peuvent m'accorder une promotion. Des hommes qui me vireront un jour", témoigne Adama. Parce qu'elles doivent déjà affronter le sexisme, la plupart des lesbiennes préfèrent taire leur orientation sexuelle.

"Beaucoup de lesbiennes ne veulent pas avoir à lever la main deux fois: d'abord en tant que femme, et puis: 'Au fait, je suis lesbienne!'. Elles trouvent que c'est déjà assez dur comme ça en tant que femme", souligne Jacqui.

Pour nombre des femmes interrogées, être homosexuel paraît plus facile pour un homme dans le milieu professionnel. "Un homme homosexuel n'a pas à se préoccuper du fait qu'il est un homme, seulement d'être homosexuel. Pour une femme homosexuelle, cela fait deux problèmes à gérer", résume Nicola.

Mais travailler dans le placard a un impact, sur les plans professionnel comme personnel. "J'ai travaillé là cinq ans, et je ne me suis fait aucun ami, parce qu'il y avait tant de choses de ma vie que je cachais", raconte Laura. Pourtant, celles qui ont sauté le pas et fait leur coming-out au travail témoignent n'avoir eu qu'à s'en féliciter. "J'ai réalisé que, oui, des gens peuvent m'opprimer, mais je n'ai pas à les y aider. En m'auto-censurant, je les aidais à m'opprimer. J'ai choisi de ne pas être une victime", explique Eva.

La majorité des lesbiennes regrette que les homosexuelles soient invisibles dans l'entreprise, notamment lorsqu'elles atteignent un haut niveau de responsabilités. Althea, elle, a fait son coming-out: "Il n'y avait aucune lesbienne déclarée et j'étais à un poste élevé. J'ai pris cette décision en conscience, en me disant que d'autres femmes pourraient me voir, me contacter, ou juste savoir que j'étais là".

Sur les 100 plus grandes entreprises britanniques, aucune ne compte de dirigeante lesbienne connue.

dimanche 2 novembre 2008

USA: le mariage homo menacé


Ce mardi 4 novembre 2008, les Californiens éliront bien sûr un successeur à George W. Bush, mais ils devront aussi se prononcer pour ou contre la Proposition 8 interdisant le mariage homosexuel.

Des référendums similaires sont organisés en Floride et en Arizona, mais tous les yeux sont fixés sur la Californie. Très peuplé et historiquement précurseur du mouvement social et culturel, cet Etat de l'Ouest est considéré comme un indicateur de tendance pour tout le reste des Etats-Unis. Or les derniers sondages suggèrent un resserrement de l'écart entre le Oui à l'interdiction du mariage gay et le Non.

- Lire aussi sur LToutes: "Presidentielle USA 2008: Obama, McCain et les droits des homos" (29/07/2008)

La Proposition 8 prévoit de préciser dans la Constitution de Californie que le mariage est exclusivement l'union d'un homme et d'une femme. Si le oui l'emporte, les plus de 11.000 mariages homosexuels célébrés depuis la légalisation en mai seront-ils annulés? Les mariages prévus pour après le 4 novembre seront-ils célébrés? Jusqu'à quelle date? Pourront-ils être annulés quand la Constitution sera amendée?


Ellen DeGeneres, qui a épousé Portia De Rossi en août dernier à Los Angeles, a prévenu ses fans dans un spot: "Je ne veux pas rendre mes cadeaux de mariage. J'adore mon nouveau grille-pain!" L'animatrice de télévision lesbienne a d'ailleurs payé 100.000 dollars de temps d'antenne pour faire campagne contre la Proposition 8. Et si DeGeneres et De Rossi sont directement concernées par le référendum, c'est le tout-Hollywood qui s'est mobilisé contre l'interdiction du mariage homosexuel.

Brad Pitt a donné 100.000 dollars à la campagne contre la "Prop. 8", tout comme Steven Spielberg et son épouse Kate Capshaw, le réalisateur Gus Van Sant 2.500 dollars. L'acteur de "Star Strek" George Takei, qui vient d'épouser son compagnon Brad Altman, a versé 2.600 dollars, et l'actrice Bridget Fonda 200 dollars. Melissa Etheridge et Mary J. Blige ont donné un concert exceptionnel à 1.000 dollars minimum le billet d'entrée, devant un public largement composé de stars. Des acteurs de la série "Ugly Betty", America Ferrera, Tony Plana et Ana Ortiz, ont tourné un spot en espagnol. Samuel Jackson dit aussi No, de même que le gouverneur républicain et bodybuildé de Californie, Arnold Schwarzenegger. Des groupes aussi connus qu'Apple et Google mettent la main à la poche: 100.000 dollars pour Apple, 140.000 dollars pour les fondateurs de Google.

Jamais les partisans et adversaires d'une initiative populaire n'avaient levé autant de fonds dans l'histoire des Etats-Unis, alors que pourtant le sujet a été largement éludé pendant la campagne présidentielle, contrairement à celle de 2004.

Les deux grands candidats à la Maison Blanche, le démocrate Barack Obama et le républicain John McCain ont à peu près la même position concernant le mariage entre personnes du même sexe: ils sont personnellement contre mais estiment que chaque Etat doit pouvoir décider, et non l'Etat fédéral pour tout le pays. La colistière de McCain, Sarah Palin, plus à droite, souhaite en revanche que la Constitution fédérale interdise le mariage gay.

Plus de 40 Etats américains sont dotés d'une loi interdisant le mariage homo,et 27 Etats définissent le mariage comme l'union d'un homme et d'une femme dans la Constitution même afin d'empêcher la justice d'en décider autrement, comme en Californie.


En Floride également, le vote sera serré, à en croire les sondages. L'Amendement 2 permettrait d'introduire l'interdiction du mariage homosexuel, déjà dans la loi, dans la Constitution. Mais la formulation jugée trop vague mobilise nombre de couples hétérosexuels contre l'Amendement 2, qui risque selon eux de priver de leurs droits tous les couples non mariés.

En Arizona, la Proposition 102 est un remake d'une précédente, rejetée en 2006. Elle inscrirait dans la Constitution de l'Etat que seule l'union d'un homme et d'une femme est reconnue comme mariage. Les sondages suggèrent une courte victoire des antimariage gay mais les indécis pourraient faire la différence.

Plus discrets, les mouvements homophobes de l'Arkansas ont obtenu l'organisation ce 4 novembre d'un référendum non moins lourd de conséquences si l'initiative est approuvée: seuls les couples mariés (et le mariage est réservé aux hétérosexuels dans cet Etat) auraient le droit d'adopter un enfant, y compris s'il s'agit de l'enfant de la concubine ou du concubin.

Mardi, l'Amérique aura peut-être son premier président noir, signe d'une nouvelle ère dans ce pays. Mais espérons qu'au même moment les droits des homosexuels, eux, ne régresseront pas.

"Riparo": deux filles, un garçon et des possibilités


De retour de vacances, Anna (Maria de Medeiros) et Mara (Antonia Liskova) découvrent dans le coffre de leur voiture un jeune immigrant, Anis (Mounir Ouadi), qui tente de franchir la frontière italienne. Le couple lesbien le recueille, lui trouve un travail.

Anis va peu à peu s'immiscer ente les deux femmes, jusqu'à mettre leur histoire en péril...

Sorti en salle le 29 octobre, le film du réalisateur italien Marco Simon Puccioni ne se limite pas à traiter le sujet de l'homosexualité, abordant les questions sociales comme celle de l'immigration en Europe.