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mardi 4 novembre 2008

Femmes et lesbiennes: le double plafond de verre

Femmes et homosexuelles: les lesbiennes cumulent les handicaps sur leur lieu de travail. Un "double plafond de verre" que dénonce dans un rapport l'organisation britannique de défense des droits des homosexuels, Stonewall.

Interrogées cet été, des lesbiennes britanniques travaillant dans le secteur privé comme dans le public soulignent que la principale difficulté à gérer pour leur carrière est bien le sexisme, davantage que la lesbophobie. Car le genre ne peut pas se cacher, l'homosexualité si.
"Au fait, je suis lesbienne!"
"Mes patrons sont des hommes. C'est comme ça. Ce sont des hommes qui me donnent mon salaire. Des hommes qui peuvent m'accorder une promotion. Des hommes qui me vireront un jour", témoigne Adama. Parce qu'elles doivent déjà affronter le sexisme, la plupart des lesbiennes préfèrent taire leur orientation sexuelle.

"Beaucoup de lesbiennes ne veulent pas avoir à lever la main deux fois: d'abord en tant que femme, et puis: 'Au fait, je suis lesbienne!'. Elles trouvent que c'est déjà assez dur comme ça en tant que femme", souligne Jacqui.

Pour nombre des femmes interrogées, être homosexuel paraît plus facile pour un homme dans le milieu professionnel. "Un homme homosexuel n'a pas à se préoccuper du fait qu'il est un homme, seulement d'être homosexuel. Pour une femme homosexuelle, cela fait deux problèmes à gérer", résume Nicola.

Mais travailler dans le placard a un impact, sur les plans professionnel comme personnel. "J'ai travaillé là cinq ans, et je ne me suis fait aucun ami, parce qu'il y avait tant de choses de ma vie que je cachais", raconte Laura. Pourtant, celles qui ont sauté le pas et fait leur coming-out au travail témoignent n'avoir eu qu'à s'en féliciter. "J'ai réalisé que, oui, des gens peuvent m'opprimer, mais je n'ai pas à les y aider. En m'auto-censurant, je les aidais à m'opprimer. J'ai choisi de ne pas être une victime", explique Eva.

La majorité des lesbiennes regrette que les homosexuelles soient invisibles dans l'entreprise, notamment lorsqu'elles atteignent un haut niveau de responsabilités. Althea, elle, a fait son coming-out: "Il n'y avait aucune lesbienne déclarée et j'étais à un poste élevé. J'ai pris cette décision en conscience, en me disant que d'autres femmes pourraient me voir, me contacter, ou juste savoir que j'étais là".

Sur les 100 plus grandes entreprises britanniques, aucune ne compte de dirigeante lesbienne connue.

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