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jeudi 21 août 2008

Vilnius refuse la "propagande gay" de l'UE

C'est uniquement sur des parkings de supermarchés que les habitants des deux principales villes lituaniennes pourront voir le camion de la Commission européenne chargé de promouvoir en Europe la tolérance et la lutte contre les discriminations, y compris l'homophobie.

Car les maires de Vilnius et Kaunas n'en veulent pas sur le territoire de leur commune.

Un compromis peu glorieux qu'ont déploré la branche européenne de l'Association internationale gay et lesbienne (ILGA-Europe) et l'association locale de défense des homosexuels (Lithuanian Gay League, LGL, dans un communiqué conjoint du 20/08/2008.

Mais c'est toujours mieux que l'année dernière: en 2007, le maire de Vilnius, Juozas Imbrasas, avait carrément refoulé le "Truck Tour", l'accusant de mener "une propagande en faveur de l'homosexualité".

C'était la première fois que ce véhicule, qui fait le tour de l'Europe pour promouvoir la diversité et la tolérance et faire connaître la législation européenne contre tous les types de discrimination, se voyait refuser l'accès à un pays membre de l'Union européenne. "Ce festival homosexuel pourrait provoquer une émotion négative", s'était de son côté inquiété
Andrius Kupčinskas, maire de Kaunas.


Cette année, un compromis a été trouvé entre la Commission européenne et les deux maires récalcitrants: le camion se garera sur des terrains privés appartenant à des supermarchés de Vilnius et Kaunas.

"Nous sommes heureux que le camion puisse entrer en Lituanie et délivrer son message de tolérance, de diversité et de respect dans ce pays, mais nous regrettons que la Commission européenne ait dû accepter ce compromis", a réagi Deborah Lambillotte, co-présidente du bureau exécutif de l'ILGA-Europe. Car cela "risque d'envoyer un mauvais message et d'être interprété comme un manque de fermeté de la Commission s'agissant de la lutte contre les discriminations".

"Il faudra du temps pour bâtir une société non homophobe et tolérante" en Lituanie, a constaté pour sa part Vladimir Simonko, président de la LGL.

Alors que certaines communes lituaniennes "accueillent des Gay Prides" dans leurs rues, "les maires de Vilnius et Kaunas envoient un message clair: les personnes LGBT ne sont toujours pas les bienvenues", a constaté le président de la Lithuanian Gay League, dénonçant "une sorte d'apartheid du XXIe siècle".

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